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… très qualifiée et avant tout passionnée

Les cadres interrogés ont un niveau de diplôme relativement élevé et diversifié (MESB, Ingénieur Agronome, Master

(développement commercial, journalisme, développement commercial et communication), BEES2, Docteur

vétérinaire, Diplôme d'études supérieures spécialisées ou Maîtrise de droit).

Dans le panel, ce sont les hommes les plus âgés qui ont un niveau de diplôme moins élevé. Cela peut-il faire écho

au fait que le parcours de carrière traditionnel (commencement par le bas de la filière et progression en interne

avec l'ancienneté) est en train d'évoluer ?

Dans la plupart des cas, la passion du cheval est le principal facteur de motivation pour intégrer la filière. C'est

même souvent un pré-requis pour le recruteur quant à l'embauche d'un futur salarié. Les autres facteurs de

motivation sont l'intérêt/le sens donné à sa vie professionnelle, la qualité des environnements de travail, la diversité

des tâches à effectuer et des projets à mener, la liberté de pensée.

Des compétences relationnelles certaines pour faire face aux particularités du milieu

La diversité des acteurs au sein de la filière équine implique :

- une forte politisation du milieu

- des relations hiérarchiques marquées

- un pouvoir de décision faible (le cadre est souvent sous l'autorité d'un élu, d'un président d'association)

Cette particularité induit des qualités clefs à détenir telles que la force de caractère, la patience, des capacités

relationnelles certaines et de la rigueur.

Dans certains cas, la très petite taille des entreprises implique une grande connaissance du terrain. Les cadres

doivent, dans ce cas, être très autonomes, polyvalents et prendre des initiatives.

Dans tous les cas, la filière a besoin de professionnels ayant la volonté de faire progresser le secteur dans lequel ils

travaillent et étant aptes à construire une vision stratégique à moyen et long termes.

Des difficultés spécifiques liées à l'environnement de travail

Les difficultés que rencontrent les cadres à leur poste sont les suivantes :

- les faibles niveaux de rémunération comparé à d'autres secteurs d'activité (même si plus de la moitié du panel se

dit satisfait de son niveau de rémunération )

- l'implication personnelle très forte (travail au rythme des chevaux ou en flux tendu, du au manque de RH)

- les pressions de plus en plus fortes des employeurs en termes de performance, du aux faibles possibilités de

recrutement (conjoncture économique)

- la gestion des relations politiques entre acteurs

- le manque de visibilité sur les évolutions de carrière possibles

De faibles besoins en formation professionnelle continue

En règle générale, les cadres en place ont déjà un niveau de diplôme élevé. Ils ne sont donc pas nombreux à

rechercher une formation longue diplômante. Cependant, certains ont formulé des besoins en formations courtes.

Les thèmes les plus cités sont :

- le management (gestion analytique de l'entreprise, gestion des conflits, les pratiques de management à

l'international)

- l'international (langues anglaise et allemande (salons, événementiel, commerce), la filière sur le marché national et

international)

Les colloques et échanges entre professionnels répondent à un vrai besoin pour se tenir en veille des évolutions et

actualités du secteur.

Conclusion – Pistes pour d'éventuelles poursuites d'études

A première vue, les compétences demandées à un cadre dans la filière équine sont équivalentes à celles d'autres

secteurs d'activité.

Même s'il est difficile aujourd'hui de définir les besoins à venir en cadres au sein de la filière équine, il serait intéressant

de savoir comment est envisagé le renouvellement de cette population. Travailler les poursuites de carrière

proposées aux cadres de la filière, y compris à l'international pourrait également aider à faire connaître notre savoir-

faire.

Juin 2016

Observatoire métiers emploi formations filière équine (OMEFFE) d’équi-ressources