

Assistant et responsable d’élevage : les besoins de la filière en cadres intermédiaires – 2014
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En règle générale, les éleveurs ne souhaitent pas engager des personnes sur-diplômées pour
les postes d’assistants. Ils estiment que la formation est utile pour les connaissances théo-
riques, mais pas pour la pratique (sauf formations par alternance).
La pratique pas assez mise en avant
Les éleveurs soulignent le manque de travaux pratiques intégrés dans les formations. Ils sont
nombreux à souligner que les animaux utilisés dans les écoles sont beaucoup trop dociles :
confrontés à des animaux d’élevages souvent vifs et imprévisibles, les jeunes sont vite dépas-
sés et ne savent pas gérer les chevaux.
Le nombre limité de chevaux en centre de formation ne permet pas à chaque étudiant de
se mettre en situation concrète avec plusieurs animaux dédiés. Certains éleveurs soulignent
également les difficultés rencontrés par les étudiants pour appliquer des techniques com-
plexes de façon juste (calcul de ration, etc.).
Les bases sont souvent mal assimilées, notamment au niveau du comportement et de la
sécurité lors de la manipulation des chevaux. Autre point faible des jeunes diplômés selon les
employeurs : le domaine de la santé et des soins. Peu sont capables de reconnaître les pro-
blèmes de santé courants (coliques, coup de sang…), et peu connaissent les premiers gestes
à réaliser dans l’attente du vétérinaire.
Les limites des stages et de l’apprentissage
Cependant même si les éleveurs soulignent le manque de pratique, ils notent aussi des diffi-
cultés croissantes à l’emploi de stagiaires et apprentis.
La législation du travail ne permet pas de donner accès à certaines expériences comme les
poulinages qui, souvent, surviennent de nuit.
L’idéalisation du métier
Les jeunes diplômés, en sortant de formation, ont souvent une image du métier très éloignée
de la réalité. Cet écart entre un métier idéalisé et la réalité quotidienne concrète est souvent
à l’origine de déceptions importantes tant pour l’employé que pour l’employeur.
La licence d’insémination : importante pour les postes de responsable d’élevage
La licence d’inséminateur est actuellement délivrée par l’école nationale professionnelle des
Haras, à la jumenterie du Pin, dans l’Orne ainsi que par la CEZ de Rambouillet, à l’issue d’une
formation de 5 semaines. Pour intégrer la formation, il faut justifier d’un niveau d’étude mini-
mal (BAC PRO CGEA, diplôme agricole supérieur, ou certificat d’inséminateur pour une autre
espèce), ou d’une expérience d’au moins 5 ans dans l’élevage, ainsi que d’un projet profes-
sionnel valable.
Chez les employeurs enquêtés, la demande de licence d’inséminateur concerne davantage
les responsables d’élevage. Elle est importante dans le trot et considérée comme un plus
dans le galop et le sport.