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29

Partie III

L’emploi et les métiers du secteur Courses

3.

Un turn-over bas comparé aux autres secteurs de la filière,

mais qui reste néanmoins élevé

En 2014, tous secteurs confondus, le turn-over est estimé à 28% soit plus d’1 salarié sur 4 qui a été remplacé

dans la filière équine

12

. Ce pourcentage est relativement stable depuis 2006 (entre 27% et 29%). A titre de

comparaison, en France, en 2015, le turn-over dans les établissements de 1 salarié ou plus s’élève à 17%

13

.

Les secteurs du Trot et du Galop possèdent les turn-over les plus bas (26% et 25% en 2014) tandis que les

secteurs de l’Élevage et des Établissements équestres ont les taux les plus élevés (32% et 34% en 2014).

Verbatim Trot : « C’est un métier qui ne connaît pas le chômage mais où le turn-over est élevé ».

81% des entraîneurs répondants à l’enquête Ifce/AFASEC 2013 estiment ne pas être concernés par le

turn-over du personnel dans leur structure.

Tableau 7 : La perception du turn

-

over par les employeurs du secteur Courses

Connaissez-vous un turn-over important

dans votre entreprise ?

(taux de réponse = 82%)

Oui

Non

Tous secteurs confondus (%)

19

81

Trot (%)

14

86

Galop (%)

25

75

Débourrage/pré-entraînement (%)

29

71

Source : Ifce-OMEFFE, d’après enquêtes Ifce/AFASEC 2013

Ces chiffres sont également confirmés par les réponses des salariés :

§§

73% d’entre eux n’ont eu qu’un employeur en 2013, tous secteurs confondus et

§§

8 salariés d’écuries de courses sur 10 souhaitent poursuivre dans cette voie, au Trot comme au Galop,

autant homme que femme. Ils qualifient leur métier de passionnant.

En détail, les secteurs du Galop et du Débourrage/pré-entraînement semblent être les plus concernés

par un turn-over dans leurs équipes. Pour les employeurs, les principales raisons évoquées sont :

§§

la pénibilité du travail

§§

le manque de motivation des salariés

§§

le manque de compétences

§§

la localisation géographique : les régions isolées et/ou peu attractives sont un frein pour une popula-

tion jeune et peu autonome

« Le métier est difficile, les salariés se découragent facilement ».

« Recrutement par dépit, surtout ces dernières années ».

« Manque de constance et de motivation des salariés ».

Les entraîneurs qui ne sont pas concernés par le turn-over sont presque unanimes pour évoquer le fait

que les conditions de travail ont un impact sur la fidélisation du personnel : considération des salaires,

relationnel entre les équipes, responsabilisation des salariés, aménagements de temps libres et récupé-

ration. Un entraîneur a pensé sa stratégie de recrutement d’entreprise : il a recruté et formé des salariés

en local pour fidéliser ses équipes.

« J’aménage du temps libre et je donne des responsabilités à mes salariés ».

« Entreprise familiale, bon état d’esprit et considération des salariés ».

« Salaire correct, heures supplémentaires, gardes et déplacements payés et intéressement ».

12 Données MSA, 2016

13 Le taux de rotation de la main-d’œuvre poursuit sa hausse au 1

er

trimestre 2015 n°054, Dares Indicateurs, juillet 2015