

Févier 2016
Observatoire métiers emploi formations filière équine (OMEFFE) d’équi-ressources
Au-delà de la problématique liée à l’enseignement des activités équestres,
nombreux ont été les employeurs à exprimer leurs très fortes inquiétudes quant
à la pérennité de leurs structures suite à :
- la hausse de la TVA
- l’application de la Loi Peillon (nouveaux rythmes scolaires)
- la concurrence de plus en plus rude
L’appel à l’aide (fédérale, syndicale, ministérielle) pour valoriser les structures
légales et les compétences des salariés/dirigeants qui se forment est
quasiment unanime dans un contexte régional de hausse des installations.
Des enseignants-dirigeants souvent seuls sur leur structure
L’activité d’enseignement dans les structures s’organise de la manière suivante : dans 4
établissements sur 10, l’enseignant-dirigeant est seul et ne fait appel à aucun renfort même
ponctuel pour ses activités d’enseignement
5
.
30 structures enquêtées sur 81 (37%) renforcent leur équipe d’encadrants sportifs durant l’année.
Ce sont majoritairement des structures ayant au minimum 2 enseignants d’activités équestres (les enseignants-
dirigeants seuls ne peuvent se faire aider, pour des raisons financières principalement).
Pour ces structures, le recours à
l’auto-entreprenariat
est une tendance qu’il est important de faire remonter : 18
d’entre elles y ont recours.
Un besoin en main d’œuvre estimé à 45 enseignants d’activités équestres par an
15 structures enquêtées sur 81 (20%) ont ou envisagent de recruter un enseignant d’activités équestres en 2015. La
grande majorité d’entre elles (11) recruteront un BPJEPS Activités équestres. En extrapolant ce chiffre à l’échelle
régionale
6
, on arrive à 60 créations de postes d’enseignants d’activités équestres par an. En tenant compte qu’une
partie de ces créations de postes est en fait due à un changement d’employeur, on estime à 45 le besoin en main
d’œuvre d’enseignants d’activités équestres en Languedoc Roussillon par an dans les mêmes conditions
conjoncturelles qu’aujourd’hui.
De la formation à l’emploi : des compétences relationnelles de plus en plus nécessaires aux jeunes
diplômés
Autant côté diplômés, employeurs, qu’organismes de formation, le niveau des formations est à relever.
Seul un tiers des diplômés qualifient leur formation de « très complète ». Les autres regrettent « des bases en dressage
oubliées », une « très mauvaise expérience en entreprise » ou encore un « manque d’exercices concrets en
pédagogie».
6 employeurs sur 10 sont insatisfaits du niveau de
technique équestre
et du
manque de compétences relationnelles
des sortants de formation. Ils reprochent notamment leurs difficultés à établir des rapports constructifs avec les
différents types de clients et parfois, l’inadéquation de leurs réactions par rapport à leur environnement. Même si
cela peut s'expliquer par le manque d'expérience de ces jeunes diplômés, il semble qu'une sensibilisation à
l'approche des différents publics, les enfants notamment, soit nécessaire.
Les organismes de formation, quant à eux, sont contraints par le coût de mise en place de ces formations. Ils sont
conscients de certains manquements et mettent en parallèle d’autres difficultés : les problèmes de financement
auxquels sont très souvent confrontés les candidats, les profils de demandeurs d’emploi parfois éloignés de la réalité
du métier, les exigences des tuteurs et employeurs parfois trop marquées.
Aussi, la
formation professionnelle continue
est sous-utilisée tant du côté enseignants qu’employeurs alors que le
besoin existe. La moitié des enseignants pensent qu’une formation complémentaire leur serait utile dans leur emploi
actuel.
5
Cette estimation est d’autant plus sous-estimée que seuls 8% des établissements comptant entre 0 et 30 licenciés de la région
ont été audités.
6
Selon la répartition des types d’établissements équestres réalisée par l’Observatoire économique régional 2015 (associations,
privés, autres en fonction du nombre de licenciés)
45
120
Relation entre besoin en main
d'oeuvre et nouveaux arrivants
sur le marché du travail
Nombre de diplômés
par an
Besoin en main
d'oeuvre par an
Source : Observatoire d'équi-ressources