

Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012
13
3.2 - Un salarié en CDD rémunéré au SMIC
En 2009, 44% des salariés de la filière cheval affiliés à la Mutualité sociale agricole étaient en
contrat à durée indéterminée (CDI), 32% en CDD, 13% en apprentissage et 11% en contrats
saisonniers.
La part totale des contrats précaires s’élèvait à 56%.
L’analyse des offres gérées en 2010 par Equi-ressources fait apparaître des pourcentages
proches. 53% des offres sont des CDD, 37% des CDI et 10% des offres d’apprentissage. Les
palefreniers arrivent en tête des employés sous contrats précaires avec
61% de CDD
, 10%
d’apprentis et 10% d’autres contrats précaires.
Figure 6 : Part des types de contrats selon les métiers
dans les offres d’Equi-ressources en 2010
Métier
CDI
CDD
Apprentis
Autres contrats
précaires
Palefrenier soigneur
19%
61%
10%
10%
Moniteur
27%
72%
1%
Agent d’entretien
33%
66%
1%
Cavalier soigneur
34%
50%
8%
8%
Lad-driver
37%
50%
12%
1%
Cavalier d’entrainement
57%
40%
3%
Source : Enquête palefrenier 2011, Université de Caen, Equi-ressources, Pôle Hippolia
Les résultats de l’enquête confirment, pour les palefreniers, les pourcentages avancés plus
haut.
59,3%
des répondants indiquent qu’ils sont embauchés en CDD, 37,5% en CDI et 3% en
apprentissage.
Les hommes et les femmes palefreniers-soigneurs ne sont pas touchés de la même façon
par la précarité des contrats. Si 55% des femmes ayant répondu à l’enquête sont en contrat
précaire dans le secteur « loisirs et sport » contre 45% des hommes, elles sont en revanche 83%
à bénéficier d’un CDI dans le secteur des courses contre 50% pour les hommes.
Leurs horaires sont majoritairement discontinus, avec souvent, une pause importante au
milieu de la journée et des contraintes le week-end.
En matière de rémunération,
53% des palefreniers-soigneurs ayant répondu à l’enquête
perçoivent le SMIC
et 47%un salaire supérieur au SMIC. Deux secteurs se distinguent franchement
de cette moyenne. Dans les centres équestres 80% des répondants perçoivent le SMIC et
dans le secteur de l’élevage « galop », 54% des répondants perçoivent plus du SMIC.
En matière de salaire, la situation des femmes palefrenières ayant répondu à l’enquête est
plutôt meilleure que celle des hommes. Dans le secteur des courses et de l’élevage, elles
sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à percevoir un salaire supérieur
au SMIC.
3.3 - Un employé mobile, sauf s’il est issu de Basse-Normandie
Selon les résultats de l’enquête, 57% des palefreniers originaires de Basse-Normandie travaillent
également dans cette région. Sur les 43% restant, la région parisienne vient en tête des destina-
tions d’emploi : 55% des jeunes palefreniers originaires de Basse-Normandie s’y sont installés.
Les palefreniers originaires d’autres régions que la Basse-Normandie sont plus mobiles que
ceux issus de Basse-Normandie. Près de 60% des enquêtés ont quitté leur région d’origine pour
travailler. 20% d’entre eux se sont installés en Basse-Normandie et 10% en région parisienne.
Qu’il s’agisse de retenir ses propres natifs ou d’attirer des jeunes voulant intégrer la filière
cheval, l’attractivité de la Basse-Normandie est réelle dans le secteur du cheval.