

Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012
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2.6 - Le secteur de l’élevage
Secteur tranversal, l’élevage est segmenté en fonction de la destination de sa production :
courses, loisirs et sport, viande (chevaux de trait). Toutefois, il existe des caractéristiques
déterminantes pour le palefrenier-soigneur, propre à l’ensemble du secteur élevage. L’activité
de reproduction est le cœur de fonction d’un élevage. Elle exige une main d’œuvre et des
compétences en matière de maniement des étalons, de gestion des juments, de poulinage
et de soins aux jeunes chevaux.
Par ailleurs, l’élevage est un secteur plus spécifiquement agricole que les autres. Travailler
en élevage nécessite donc, très souvent, un savoir faire dans l’entretien des prairies et la
production de fourrages ou de céréales.
Avec environ 42 000 éleveurs en 2010 ce secteur est, de loin, le premier employeur de
palefreniers. Toutefois, la très grande majorité de ces éleveurs possède des exploitations de
très petite taille et beaucoup n’emploient aucune main d’œuvre.
Secteur des courses : caractéristiques de l’élevage ayant une influence sur le
métier de palefrenier :
n
1 élevage sur 10 à plus de 5 juments (taille des élevages plutôt plus importante que dans les
autres secteurs)
n
obligation de recourir à la monte naturelle pour le galop
n
chiffre d’affaires moyen deux fois plus élevé que dans les élevages des autres secteurs
(entre 30 000 et 40 000 euros sans compter les primes à l’éleveur),
n
une main d’œuvre très masculine (70% des employés sont des hommes dans le galop,
80% dans le trot).
Secteurs des sports et loisirs : caractéristiques de l’élevage ayant une influence
sur le métier de palefrenier :
n
exploitations de petite dimension (2,2 juments saillies en moyenne)
n
1 exploitation sur 10 seulement concernée par de la main d’œuvre (0,1 salarié en moyenne)
n
un chiffre d’affaires moyen modeste (environ 10 000 euros)
Secteur viande : caractéristiques de l’élevage ayant une incidence sur le métier
de palefrenier :
n
exploitations de petite dimension (2,3 juments en moyenne par élevage)
n
très rarement employeur de main d’œuvre, y compris dans les grandes structures
n
chiffre d’affaires très faible (3 000 euros en moyenne)
Source : Panorama économique de la filière équine, éditions Haras nationaux, 2011