

Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012
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Méthodologie et données globales
Le métier de palefrenier-soigneur a rarement fait l’objet d’analyses, d’enquêtes ou d’études.
Les références bibliographiques le concernant portent principalement sur l’exercice pratique
et technique du métier. Il s’agit le plus souvent de « manuels » destinés au futur employé.
Complétant ces « guides pratiques » par un éclairage social, la presse spécialisée se fait,
à intervalles réguliers, l’écho de témoignages sur les conditions de vie et de travail de ces
employés que leurs fonctions n’appellent que rarement sur le devant de la scène équestre.
Ces approches restent techniques ou individuelles et ne rendent pas compte d’une réalité
sociale globale et de la façon dont elle s’inscrit dans le contexte économique de la filière et
dans son dispositif de formation.
1.1 - Une enquête qualitative menée auprès des professionnels employés et
employeurs
Dans un contexte de sources quasi inexistantes, la technique de l’enquête a été retenue,
basée sur deux questionnaires, l’un à destination des employés et l’autre à destination des
employeurs
1
. Elle a été menée entre janvier et juin 2011 auprès de 395 palefreniers-soigneurs
et de 350 employeurs, avec un taux de réponse de 27.3% pour les employés (soit 108
questionnaires retournés) et 29.7% (soit 104 questionnaires retournés) pour les employeurs.
En dépit d’une enquête menée sur un échantillon national, la prédominance du cheval en
Basse-Normandie ainsi que l’utilisation de la base de données d’Equi-ressources a entraîné
une sur-représentation des candidats bas-normands qui constituent 50% de l’échantillon et
50% des répondants.
Les résultats des questionnaires ont été complétés par une enquête qualitative menée auprès
de 50 personnes. Elle a permis d’approfondir ou de préciser certains aspect de l’exercice du
métier, du parcours de formation, ou du parcours professionnel du palefrenier.
1.2 - Palefrenier-soigneur : « poids lourd » des métiers du cheval
En 2010, le nombre d’emplois dans la filière cheval était estimé à 76 000
2
, dont 46 250 emplois
directs (emplois en contact direct avec le cheval, sous statut agricole ou non) et 30 000
emplois indirects.
La notion d’emploi recouvre ici des équivalents temps pleins (ETP) et des personnes employées
(temps de travail inconnu). Aucune des sources utilisées pour le décompte
3
de ces emplois
ne permet une approche par métier.
Dans le cadre de son activité de « pôle emploi » du cheval, Equi-ressources gère des offres
d’emplois qui peuvent donner une première image de la structuration du marché par
métier
4
.
1
1
Cf Annexe 1
2
Annuaire ecus, 2011, éditions Haras nationaux
3
INSEE, Mutualité sociale agricole, Pôle emploi, Chambre des métiers, enquêtes de terrain des Observatoires
économique régionaux et de l’Observatoire économique et social du cheval.
4
Pour la méthode de calcul de la répartition des emplois par métier, à partir des données d’Equi-ressources, cf :
Emploi, métiers et formations dans la filière équine, Rapport national 2011, Observatoire de l’emploi, des métiers et
des formation filière équine, Equi-ressources.