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Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012

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IV

4.2 - Des niveaux de formation plutôt élevés

Aucun diplôme n’est obligatoire (bien qu’il puisse être nécessaire) pour occuper un poste

de palefrenier. Toutefois, les candidats sans diplômes sont de plus en plus rares et se trouvent

plutôt dans les tranches d’âge élevées.

Les palefreniers diplômés possèdent l’un des diplômes suivants : CAPA soigneur d’équidés

(niveau V, accessible après la troisième), Bac pro « cheval », orientation élevage ou équitation

(l’orientation élevage sera privilégiée), de niveau IV et enfin, le BTSA support équin (niveau III).

Nombreux sont les palefreniers titulaires de plus d’un diplôme. L’échantillon des palefreniers

bas-normands ayant répondu à l’enquête montre que 26% sont titulaires du seul CAPA, 29%

du CAPA + Bac pro et 26% du BTSA, en plus des diplômes précédents.

Parcours de formation et parcours dans l’emploi

Au terme de l’enquête, il apparaît que les palefreniers-soigneurs privilégient deux logiques de

carrière. Dans la première, l’exercice du métier de palefrenier est un objectif en soi et répond

à certaines attentes des candidats (proximité avec le cheval, métier pratique, d’extérieur).

Les palefreniers, dans leur grande majorité, souhaitent poursuivre dans cette voie.

La seconde logique de carrière permet à des individus souvent plus diplômés, d’entrer dans

la filière cheval par le métier de palefrenier pour, ensuite, évoluer vers d’autres postes.

A ces deux logiques correspondent des parcours de formation spécifiques.

4.1 - La passion du cheval à l’origine du choix du métier

La passion du cheval marque l’ensemble des professions de la filière et constitue une des

principales singularités de ce secteur. Elle explique pour partie un bénévolat important, ainsi

que l’existence de secteurs difficilement viables (une partie des centres équestres et de

l’élevage de chevaux de sport, par exemple), qui subsistent avec de grandes difficultés à

rémunérer le travail. A titre d’exemple, un éleveur de chevaux de sport amortira, avec la vente

d’un de ses animaux, le coût de revient du cheval en matière de nourriture et d’entretien,

mais pas celui de la formation de l’animal (débourrage et entraînement).

Les palefreniers soigneurs n’échappent pas à « l’argument passion » dans le choix de leur

profession. 95% des répondants citent la passion du cheval comme élément déterminant de

leur choix de carrière.

Raisons

Nombre de palefreniers

Pourcentage

Passion du cheval

104

95%

Activité manuelle en extérieur

62

56%

Projet professionnel

48

44%

Échec et rupture scolaire

4

4%

Volonté des parents

0

0%

Figure 7 : Le choix du métier de palefrenier

(plusieurs réponses possibles pour un même candidat).

Source : Enquête palefrenier, Université de Caen, Equi-ressources, Pôle Hippolia, 2011