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Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012
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En résumé, les deux tiers des palefreniers bas-normands sont plutôt sur-diplômés par rapport
aux postes qu’ils occupent. Toutefois, cette remarque doit être resituée dans le contexte
d’une double logique de carrière. En effet, 100% des titulaires du BTSA disent vouloir évoluer
rapidement vers un poste de responsable d’écurie (élevage) ou de premier garçon (courses).
Ils ont fait le choix d’entrer dans la filière cheval par le métier de base et considèrent qu’une
expérience de ce type est indispensable pour exercer des responsabilités par la suite. Il ne
s’agit donc pas d’un choix par défaut.
4.3 - Profil des apprenants
Selon les responsables de formations, les jeunes entrant en CAPA peuvent être répartis en trois
groupes.
n
Le premier groupe est originaire du milieu du cheval. Les enfants suivent les traces des
parents (40% des élèves en moyenne).
n
Le second groupe vient au CAPA soigneur par passion pour le cheval (environ 30%). Le
centre équestre a été le lieu de leur premier contact avec l’animal.
n
Le dernier groupe entre en CAPA pour un mélange de raisons diverses : difficultés scolaires
en filière générale, attrait pour l’animal, indifférence ou absence d’intérêt pour un domaine
en particulier, hasard, etc. Ces élèves (environ 30% d’une classe d’âge) se réorienteront
pendant la formation ou peu de temps après avoir intégré le marché du travail
8
.
Par défaut d’informations sur la réalité du monde du cheval, entre 15 et 20% des élèves
abandonnent en cours de formation CAPA. Sur les élèves restant, entre 90 et 100% valident
leur diplôme et 46% poursuivent des études dans la filière cheval (bac pro).
Pour les responsables de formation, la féminisation est l’évolution la plus marquante de ces
dernières années. Dans les écoles bas-normandes, les effectifs de filles en CAPA soigneur
auraient augmenté de 21% entre 2000 et 2011
8
. En CAPA soigneur, les filles représentent
aujourd’hui près de 70% des effectifs.
Lorsque les titulaires de CAPA poursuivent leurs études en Bac pro puis, éventuellement en BTSA,
les abandons se raréfient. Le projet professionnel des jeunes en Bac pro ou BTSA est plus assuré,
les hésitations et les choix de hasard moins importants. En venant d’une formation CAPA, ces
élèves ont été confrontés à la réalité du milieu professionnel qu’ils s’apprêtent à rejoindre. Ces
élèves témoignent le plus souvent d’une réelle volonté de percer dans la filière équine.
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Enquête de terrain Charlène Lourd, sondage auprès des établissements bas-normands dispensant des formations
filière équine.
21%
19%
13%
CAPA soigneur d'équidé
BEPA AH
BAC Pro CGEA
BTSA Support Equin
Sans formation équine
28%
19%
Figure 8 : Diplômes détenus par les palefreniers de l’échantillon
Source : Enquête palefrenier 2011, Université de Caen, Equi-ressources, Pôle Hippolia