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Partie VI
Conclusion
Conclusion
E
n 2012, le secteur Courses génère 27% des 57 000 emplois exercés à titre d’activité principale dans
la filière équine. Les centres d’entraînements de chevaux de courses sont les principaux employeurs
de main d’œuvre salariée du secteur. Ils sont impactés, ces dernières années, par une économie en
baisse (montant des enjeux hippiques), une hausse des coûts en général (charges salariales, matières
premières) et le passage aux 35h qui rend difficile le travail et la valorisation des chevaux de courses au
quotidien. L’effet sur l’embauche des salariés se fait ressentir depuis 2012 : alors qu’au Trot, les effectifs se
stabilisent, ils chutent de -4% au Galop.
Côté formation, le CAP agricole Lad-Cavalier d’Entraînement semble perdre l’attractivité dont il avait
bénéficié avant 2012. Aussi, les effectifs en CAP agricole Palefrenier Soigneur et Bac professionnel
Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique chutent également, notamment en ce qui concerne la
voie de l’apprentissage.
Alors que des besoins prioritaires en cavaliers d’entraînement, lad-drivers/lad-jockeys et débourreurs se
font ressentir, l’analyse des tensions du marché du travail par équi-ressources montre que c’est dans
le secteur du Galop que les employeurs rencontrent le plus de difficultés de recrutement. Malgré un
nombre relativement important de candidatures reçues par offre d’emploi pour des postes de cavaliers
d’entraînement, 3 offres d’emploi sur 10 sont annulées. Les candidats motivés font de plus en plus défaut
en nombre à certains endroits (Pays de la Loire par exemple) : il apparaît donc nécessaire de réfléchir à
la façon d’amener davantage de jeunes vers ces professions et de développer, si nécessaire les forma-
tions susceptibles de les accueillir. Aussi, les employeurs regrettent que les jeunes en formation ne soient
pas assez en contact avec les jeunes chevaux et qu’ils manquent de connaissance et de pratique en
matière de soins spécifiques au cheval de courses. Pour finir, la féminisation des candidats arrivant sur le
marché du travail impacte les habitudes de ce secteur historiquement masculin.
La formation scolaire et professionnelle ainsi que les périodes en entreprise incluses dans les cursus per-
mettent d’acquérir des expériences de base mais ne peuvent conduire à elles seules à une parfaite maî-
trise de tous les savoir-faire professionnels demandés ensuite. Les jeunes sortants devraient ainsi continuer
à se former tout au long de leurs parcours, en recourant à des formations courtes professionnalisantes
et de perfectionnement dans la perspective d’évolution de carrière, ce qui ne semble pas être habituel
dans le secteur.
Le turn-over dans les centres d’entraînement de chevaux de course reste élevé, bien qu’il soit plus faible
qu’en établissements équestres ou en élevage. Les métiers de cavaliers d’entraînement et lad-driver/
lad-jockey sont extrêmement exigeants sur le plan physique. La fidélisation des salariés ainsi que les évo-
lutions de carrière pourraient être des axes d’amélioration pris en compte dans le management de ces
entreprises pour améliorer les conditions de travail des salariés déjà en place.