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Partie V

L’adéquation formation-emploi

Un métier est dit « en tension » dès lors qu’une insuffisance de main d’œuvre qualifiée est constatée face

à un fort dynamisme de recrutement. Selon équi-ressources, le métier de

cavalier d’entraînement (sec-

teur Galop)

est celui qui rencontre le plus de tensions quantitatives et, dans une moindre mesure, ceux de

responsable et assistant d’élevage

. Aucun des autres métiers ne semble pouvoir être qualifié de la sorte.

En effet, même si les emplois de maréchal-ferrant reçoivent peu de candidatures, on compte une ving-

taine d’offres d’emploi par an, apprentissage compris. Le dynamisme de recrutement est donc faible.

2.

Les tensions qualitatives ressenties

D’après les remontées terrain et les entretiens avec les représentants de la profession, la situation conti-

nue de se dégrader.

La 1

re

difficulté rencontrée est de trouver des jeunes attirés par le milieu des courses hippiques. Les candi-

dats motivés font de plus en plus défaut en nombre à certains endroits (Pays de la Loire par exemple). Les

employeurs semblent regretter le manque de valeurs des candidats recrutés (goût du travail, politesse,

respect des chevaux et des hommes).

La 2e difficulté concerne le manque de compétences des candidats en équitation classique. Alors

que 76% des salariés estiment que la formation qu’ils ont suivie est adaptée à leur emploi, ils formulent

néanmoins des inadéquations entre les formations Bac professionnel et BTS et les apprentissages néces-

saires pour travailler dans une écurie d’entraînement ; ces formations étant principalement tournées

vers l’élevage.

Verbatim salarié : « Pas de préparation à l’utilisation des jeunes chevaux, de plus en plus nombreux

au sein des écuries ».

Verbatim salariés : « Ecole + patron = contact direct avec la réalité du terrain ».

Les employeurs sont eux plus mitigés sur la qualité des formations délivrées (46% les trouvent moyenne-

ment satisfaisantes à insatisfaisantes). Les principaux manques portent sur :

§§

la culture générale

§§

l’hippologie et les soins spécifiques au cheval de courses (techniques de récupération après effort,

soulagement musculaire et tendineux, etc.).

§§

le niveau technique à cheval qualifié de « trop basique » ou encore « pas assez de spécialisation (obs-

tacle, Trot) »

§§

l’actualisation des cours (« techniques enseignées qui ne sont plus à jour »)

Davantage de pratique à cheval s’avère toujours nécessaire dans les cursus de formation ainsi que

des approfondissements en travail des jeunes chevaux/débourrage/pré-entraînement. Les employeurs

déplorent le manque de connaissance en matière de comportement et de fonctionnement global

du poulain.

L’activité spécifique de débourrage/pré-entraînement n’est toujours pas reconnue officiellement dans le

secteur des courses hippiques mais rentre de plus en plus dans le mode de préparation des jeunes che-

vaux : cette activité s’est beaucoup développée et une réelle demande se fait sentir chez les entraîneurs

et les professionnels du débourrage/pré-entraînement. Quelques formations spécifiques voient le jour

mais connaissent des difficultés à se développer (financement, recherche de partenaires…).

Verbatim employeur : « Les formations agricoles sont dans l’ensemble adaptées à la profession. Il faut

informer les jeunes de la réalité du terrain, ne pas faire de vedettariat, et les rendre conscient qu’il y

a peu d’appelés en courses ».

Verbatim employeur : « L’activité de débourrage/pré-entraînement est une activité en développe-

ment créatrice d’emploi. Il faut absolument la reconnaître ».