

La traction animale dans les collectivités territoriales bas-normandes - 2011
5
L’UTILISATION DU CHEVAL ATTELE : CONTEXTE ET ENJEUX
L’utilisation du cheval attelé présente un certain nombre d’avantages touchant à des aspects
très divers de la vie collective.
1 - Un instrument de développement durable
La stratégie française de développement durable, définie lors du Grenelle de l’environnement
(2007), s’inscrit dans le cadre plus large du protocole de Kyoto (1997) engageant les Etats-
membres de l’Union européenne à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans ce
contexte, le Grenelle de l’environnement fixe à la France neuf objectifs dont trois, au moins,
peuvent concerner le cheval attelé.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre
: les études actuellement disponibles
2
montrent que le bilan carbone du cheval attelé est plus faible de 35% en moyenne que celui
d’un camion (type BTP n°7).
Un transport utilisant une énergie renouvelable
3
: le véhicule hippomobile utilise une énergie
renouvelable, dont les déchets peuvent être réutilisés (méthanisation du crottin) et dont la
nuisance sonore (puissance en décibel du martèlement des sabots) est plus faible que celle
de l’environnement urbain motorisé.
Une aide à la préservation de la biodiversité
: l’utilisation plus importante du cheval de trait
pourrait jouer un rôle positif dans la préservation de races actuellement menacées par le
déclin de la consommation de viande. Par ailleurs, sa présence est souvent moins destructrice
pour l’environnement naturel que les véhicules motorisés.
2 - Les avantages compétitifs du cheval attelé
Aux avantages que peut représenter le cheval territorial en matière de développement
durable, s’ajoute son intérêt économique. L’investissement dans le cheval et la voiture
hippomobile est, a priori, plus faible que celui nécessaire à l’achat d’un véhicule motorisé.
L’Institut français du cheval et de l’équitation estime à 9 400 euros l’investissement moyen
pour un cheval et un véhicule hippomobile
4
. En comparaison, le prix moyen d’un véhicule à
moteur non polluant destiné à une utilisation identique s’élève à 22 800 euros (13 000 euros
pour un véhicule traditionnel)
4
.
1
2
Etude réalisée par Equiterra, la région Picardie et l’ADEME entre octobre 2007 et juin 2009 et « Guide pour l’utilisation
du cheval par les collectivités drômoises », CIVAM, février 2009.
3
Une énergie renouvelable se définit comme une énergie dont l’utilisation n’entraîne pas l’extinction de la ressource
initiale. Cette énergie se reconstitue plus rapidement qu’elle n’est utilisée. Le cheval peut être considéré comme une
énergie renouvelable dans la mesure ou son utilisation ne menace pas sa reproduction (au contraire, plus le cheval
est utilisé, plus il est produit).
4
« La ville ((Le cheval de la ville et des villages). » Document réalisé par l’Institut français du cheval et de l’Equitation,
l’Association Hippotese et l’APTC.