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La traction animale en milieux agricole et forestier : Enquête sur l’emploi et les formations – 2014

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Intérêts environnementaux

Il y a de nombreuses zones forestières (zones sensibles, fragiles, humides…) où aucune exploi-

tation ne serait possible sans l’utilisation du cheval. Ici, son utilisation devient tout simplement

indispensable. Par ailleurs, le cheval est, pour l’homme, dans un contexte de travail très soli-

taire, un véritable compagnon. Il supporte facilement les intempéries et reste, comme dans

les autres secteurs d’activités, une énergie renouvelable et non polluante.

Intérêts agronomiques

Le débardage à cheval permet de respecter les sols et les jeunes pousses dans les forêts,

contrairement à l’exploitation mécanisée.

Intérêts économiques

Sur la majorité des grands chantiers, l’utilisation du cheval a un coût plus élevé que celui de la

machine. En revanche, sur des petits chantiers ou sur des chantiers dont la distance entre le

lieu de coupe et le lieu où le bois est déposé est courte, le débardage à cheval coûte moins

cher que le débardage mécanique (France Trait). De plus, le coût de l’investissement néces-

saire à la traction animale est moins élevé que celui du débardage mécanisé.

Le cheval peut déplacer jusqu’à 1 m

3

seul

1

. Cependant, la charge idéale pour une efficacité

maximale du cheval est comprise entre 0,3 et 0,5 m

3

.

50 000 m

3

de bois sont débardés par le cheval chaque année en France (France Trait). L’en-

tretien des espaces publics représente 90 % de cette surface

2

. Il existe donc un fort potentiel

de développement pour le débardage à cheval en forêt privée en France.

En 2002, Jean-Louis Cannelle

3

estimait le nombre d’entreprises de débardage à cheval à

environ 165. Seules 15 de ces entreprises travailleraient uniquement en débardage à cheval,

les autres étant pluri-actives. Sur le plan de l’emploi, Jean-François Cottrant

4

estimait qu’en

2007 en France, les surfaces exploitées permettent à environ 40 débardeurs de travailler, dont

5 seulement à temps plein. Notre étude a montré qu’il s’agit du domaine d’activité le moins

représenté chez les enquêtés avec 39 % (soit tout de même plus d’un tiers) des meneurs

enquêtés pratiquant cette activité. Ceci peut s’expliquer par le fait que pour pouvoir inter-

venir et exploiter les milieux forestiers, il est nécessaire de disposer d’un diplôme forestier de

niveau IV. Une entreprise peut faire appel à un salarié non titulaire de ce diplôme si celui-ci

est encadré par un professionnel compétent

5

. En revanche, une entreprise qui n’aurait pas

de chef d’entreprise possédant le niveau requis serait obligé de faire appel à un salarié pos-

sédant la qualification nécessaire. Ceci limite l’accès à cette activité.

Le débardage, ou débusquage, à cheval présente, toutefois, divers inconvénients : la dis-

tance de débusquage est limitée, les chantiers durent plus longtemps, les risques de bles-

sures du meneur et du cheval sont importants, l’ébranchage doit être impeccable ce qui

diminue le rendement du bûcheron et enfin les zones trop marécageuses ou présentant de

gros obstacles tels que des rochers ou des fossés profonds ne peuvent pas être exploitées

par ce biais.

1. Susanne Heidemann, « Le débardage à cheval », Thèse pour le Diplôme d’État de docteur vétérinaire soutenue à

l’université Claude Bernard Lyon 1, 108 pages, 2002.

2. Jean-François Cottrant, « Le débardage à cheval : quel avenir ? »,

La revue technique du cheval

, n°6, Dec-Janv

2007, pp. 62-63.

3.Jean-Louis Cannelle, « Débardage à cheval, pour que l’arbre ne cache pas la forêt »,

Attelages magazine

, Hors série

n°2, 2002, p. 84.

4. Jean-François Cottrant, « Le débardage à cheval : quel avenir ? »,

La revue technique du cheval

, n°6, Dec-Janv

2007, pp. 62-63.

5. Justification par un diplôme (minimum niveau V) que le milieu de travail a été étudié.