

Palefrenier-soigneur : un métier en mutation ? - 2012
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6.4 - Le point de vue des employés
Le point de vue des employés est très proche de celui des employeurs. Les innovations
primordiales à leur sens concernent le
matériel de travail
(trop lourd, trop peu maniable) et
l’
organisation des bâtiments
. Leur approche (détaillée dans certaines remarques ou courrier
complétant les questionnaires) ne se limite pas à estimer l’impact possible de ces innovations
sur leur métier mais à souhaiter, dans ces deux domaines, la généralisation rapide de nouvelles
pratiques susceptibles de faciliter leur travail quotidien.
Toujours dans une perspective de futur amélioré, les palefreniers sont attentifs aux innovations
concernant la
litière
et particulièrement le traitement du fumier.
Viennent en troisième position les innovations en
matière d’hygiène, de santé et de sécurité
au
travail. Les employés estiment notamment que les produits innovants, plus ou moins polluants,
peuvent avoir une influence sur leur travail à l’avenir et nécessitent une bonne formation et
une bonne information.
Les employés sont moins sensibles que les employeurs à l’introduction des
nouvelles
technologies
, sauf lorsque celles-ci peuvent améliorer leurs outils de travail. Ils évoquent
néanmoins le rôle qu’elles peuvent jouer dans la gestion de « l’historique du cheval » (origines,
soins quotidiens, actes sanitaires, travail, etc.). Des tablettes numériques reliées à un logiciel
de suivi constitueraient, selon eux, l’instrument adéquat. Toutefois, un test réalisé actuellement
dans des écuries au Kentucky montre qu’un tel outil n’est pas très commode lorsqu’il faut, en
même temps, manipuler des chevaux. L’utilisation d’un smartphone paraît plus appropriée.
6.5 - Les responsables des centres de formation
Les responsables de formation mettent en avant deux catégories d’innovations qui, selon
eux, sont les plus à même d’impacter l’exercice du métier de palefrenier. L’évolution de la
réglementation en matière d’hygiène et de sécurité
vient en première position. La seconde
place est occupée par les innovations en matière d’
organisation des bâtiments
.
Sur le premier point, les centres de formations estiment qu’ils ont un rôle essentiel à jouer.
Sur le second point, les responsables de formation estiment que les innovations en matière
d’organisation des bâtiments peuvent faire gagner du temps au futur palefrenier. Ceux-ci
pourraient être amenés alors à effectuer d’autres tâches, appelant d’autres compétences
(accueil du public, nouvelle approche du cheval, etc.).
Les centres de formation sont également les seuls à évoquer la
féminisation
et les
nouvelles
approches du cheval
comme étant susceptibles d’influencer à plus ou moins court terme
l’exercice du métier de palefrenier.
En conclusion, les innovations techniques et technologiques affectant le cœur du métier
de palefrenier sont celles perçues comme les plus susceptibles de transformer l’exercice du
métier. Il faut y ajouter la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité. Ainsi, pour les
employeurs, les employés et les centres de formation une connaissance des outils (machines
et nouvelles technologies) et des matériaux d’avenir (litière, produits d’entretien), une bonne
maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité permettraient de mieux préparer le palefrenier à
son emploi de demain.