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Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2016

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Filière équine et emploi

Les formations aux métiers du cheval

L’adéquation formation-emploi

Conclusion

En 2012, l’Observatoire économique et social du cheval (OESC) estimait les emplois dans la filière équine

à 180 000 dont 57 000 en activité principale ce qui représente 0,2% de l’emploi total en France. Compa-

rée aux grandes branches d’activité comme l’automobile (3 millions d’emplois salariés en 2012) ou l’agri-

culture au sens large (655.2 milliers d’emplois salariés et non-salariés en 2012), la filière équine représente

une niche d’emplois.

La filière équine s’est toutefois démarquée comme étant l’une des rares filières agricoles dont l’emploi

salarié était en développement jusqu’en 2012. Mais la tendance semble s’inverser depuis 2012 et le

volume en emploi équin salarié agricole tend à décroître, notamment dans le secteur des Etablissements

équestres et du Galop.

Cependant, l’attractivité de la filière équine persiste toujours. Les effectifs en formation augmentent dans

la filière sport même s’ils restent majoritaires dans la filière agricole. Les formations de niveaux IV et plus

sont davantage suivies et l’insertion professionnelle reste possible à des niveaux de qualification variés et

pour des publics diversifiés. 7 offres d’emploi gérées par équi-ressources sur 10 aboutissent, en moyenne,

à un recrutement dans les 6 semaines après leur parution.

Mais certains métiers rencontrent des difficultés en termes d’adéquation emploi-formation malgré les

nombreuses candidatures reçues par offre d’emploi. Ceux dont le dynamisme de recrutement est le plus

fort sont : cavalier d’entraînement (y compris de débourrage/pré-entraînement) et assistant d’élevage.

Bien qu’à relativiser compte-tenu du marché restreint de l’emploi salarié dans ces domaines d’activité, il

existe toutefois des opportunités à saisir dans les métiers de maréchal-ferrant et cocher-meneur.

Globalement, les employeurs reprochent de façon récurrente le manque d’expérience des jeunes diplô-

més. La formation scolaire et professionnelle ainsi que les périodes en entreprise incluses dans les cursus

permettent d’acquérir des expériences de base mais ne peuvent conduire à elles seules à une parfaite

maîtrise de tous les savoir-faire professionnels demandés ensuite. Les jeunes sortants doivent ainsi conti-

nuer à se former tout au long de leurs parcours. Mais il apparait donc que les candidats ont tout intérêt à

valoriser d’autres expériences personnelles antérieures et valoriser les immersions en entreprise proposées

pendant les cursus de formation.

Par ailleurs, le turnover élevé dans la filière illustre la dynamique de l’emploi équin salarié et démultiplie

ces difficultés de recrutement. Accompagner les embauches, travailler les parcours d’emploi et la ges-

tion des ressources humaines dans la filière équine sont des besoins d’autant plus indispensables.

Enfin, l’émergence de nouvelles utilisations du cheval à des fins thérapeutiques, de réinsertion sociale ou

de développement durable ainsi que l’attrait de la population pour le bien-être animal transparaissent

dans l’évolution des cursus de formations, ce qui témoigne que les organismes s’adaptent aux nouvelles

préoccupations des utilisateurs du monde du cheval.