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Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2016

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Filière équine et emploi

Les formations aux métiers du cheval

L’adéquation formation-emploi

priorisent largement dans leur recrutement la détention du CS UCA ou s’ils ne détiennent pas le diplôme,

l’expérience aux mêmes types de postes.

Aussi, les personnes proposant leurs services dans ce domaine d’activité sont souvent à leur compte. Le

statut des utilisateurs de chevaux attelés est donc souvent incompatible avec les conditions d’emploi

proposées.

Concernant les meneurs des secteurs agricole et forestier, l’étude « La traction animale en milieux agri-

coles et forestiers – enquête sur l’emploi et les formations » réalisée par équi-ressources en 2014, a mis en

avant une inadaptation des formations à la réalité du terrain : l’enseignement lié aux activités agricoles

ou forestières est insuffisant d’après les interviewés

53

.

Les effectifs en progression en formation CS Utilisateurs de chevaux attelés devraient permettre l’arrivée

sur le marché du travail de salariés qualifiés.

Groom-garçon de voyage : un métier non reconnu mais demandé, qui privilégie

l’expérience et la détention de permis

En 2015, la moyenne du nombre de candidatures par offre d’emploi est de 31 candidats. Or, 6 offres

d’emploi sur 10 aboutissent à un recrutement.

Le manque de formation spécifique dans ce domaine est caractéristique : le métier de groom fait partie

de ces professions que l’on apprend globalement sur le terrain. Aucune formation n’est exigée pour le

pratiquer et les employeurs regardent peu les diplômes des candidats. L’important est d’être efficace et

de bien connaître les chevaux. Même si des formations ou stages s’orientent vers certaines compétences

spécifiques à détenir pour exercer ce métier (Baccalauréat Professionnel CGEH, formation « groom » de

la MFR de Balleroy, formation « Groom international » de l’Ecole supérieure du cheval et de l’équitation

(Site du Pin), stages dans écuries privées, …), elles restent peu demandées par les professionnels.

Beaucoup d’employeurs font appel à leur réseau pour pourvoir rapidement les postes vacants. Ainsi, ils

privilégient le bouche-à-oreille qui leur permet de sélectionner un candidat dont ils soient surs des com-

pétences et des motivations.

Quand les employeurs publient une offre d’emploi, l’expérience prime donc largement sur la formation.

Une expérience de 1 à 3 ans est demandée par 55% d’entre eux. Les principales compétences deman-

dées sont le toilettage et le travail à la longe et 38% des employeurs souhaitent ou exigent le permis BE.

Dans le secteur Sport, si les candidats annoncent une expérience de 1 à 3 ans minimum dans une disci-

pline, seuls 27% d’entre eux possèdent le permis BE. Sans formation dédiée, il semblerait qu’à ces niveaux,

les candidats ne soient pas à la hauteur des exigences des professionnels.

À retenir :

§§

Un large choix de candidats par offre d’emploi.

§§

7 offres d’emploi sur 10 sont pourvues, en moyenne, sur équi-ressources.

§§

Le métier de lad jockey/lad driver est le mieux satisfait : 8 offres d’emploi sur 10 sont

pourvues.

§§

Les métiers de cavalier d’entrainement (secteur Galop) et d’assistant d’élevage sont

en tension.

§§

Les métiers de maréchal-ferrant et cocher-meneur, malgré un faible dynamisme de

recrutement, sont les moins satisfaits. 

53 Échantillon : 95 utilisateurs de chevaux attelés, taux de réponse de 65%.