

Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2016
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Filière équine et emploi
Les formations aux métiers du cheval
L’adéquation formation-emploi
Les tensions sur le marché du travail
dans la filière équine
Le rapprochement entre offres d’emploi et candidatures traitées par équi-ressources permet une pre-
mière visualisation des tensions de ce marché, complétée par les informations que font remonter les
employeurs auprès des conseillers d’équi-ressources.
Deux critères peuvent être retenus :
§§
un critère quantitatif, lorsque le nombre de candidatures déposées (taux de tension) ou le nombre de
candidatures retenues par offre (taux de satisfaction) est insuffisant,
§§
un critère qualitatif, lorsque les candidatures, bien que suffisamment nombreuses, ne sont pas satisfai-
santes pour les employeurs en raison de lacunes en matière de qualifications ou d’expérience.
Dans l’emploi équin où la dimension « loisir » et « passion » tient une place singulière, l’aspect qualitatif de
l’adéquation offres d’emploi/candidatures est particulièrement important.
Dans un premier temps, les métiers en tension seront identifiés en se basant sur l’aspect quantitatif. Puis,
l’analyse qualitative sera présentée pour comprendre pourquoi les métiers identifiés connaissent des
difficultés de recrutement.
1. Une filière attractive où les candidats ne manquent pas
Pour tous les métiers présentés sur la base de données d’équi-ressources, il y a plus de candidatures
que d’offres d’emploi
(taux de tension < 0,8)
. Les employeurs ont un large choix de candidats selon la
méthode d’interprétation de Pôle emploi
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. L’insuffisance quantitative de main d’œuvre ne concerne
pas la filière qu’on peut qualifier d’attractive.
Parmi les 7 métiers vus précédemment, le métier d’assistant d’élevage arrive en tête avec 40 candida-
tures/offre en moyenne en 2015. Le métier de cavalier-soigneur arrive en 2
e
position avec 37 candida-
tures/offre.
Quelques offres d’emploi reçoivent moins de 5 candidatures voire aucune. Dans la majorité des cas, le
recrutement est urgent, les candidats sont réactifs et les employeurs trouvent parmi les premières can-
didatures reçues (ATE, enseignant d’équitation, animateur). Des offres spécifiques peuvent être victimes
de tensions notamment lorsqu’elles exigent une compétence singulière (enseignement de l’équitation
western, encadrement de personnes relevant d’un handicap, ski-joëring, …), lorsqu’elles sont situées
dans des départements ou pays pouvant être jugés peu attractifs et/ou demandant une mobilité des
candidats (Ariège, Corse, DOM-TOM, Égypte, …) ou que les employeurs sont à la recherche de candi-
dats éligibles à des contrats ou types de prestations particuliers (contrat aidé, …).
Le métier de maréchal-ferrant se distingue par le fait que 2/3 des offres d’emploi reçoivent moins de 5
candidatures. Les emplois salariés dans ce métier se font cependant rares et cette analyse porte sur 23
offres d’emploi déposées en 2015. En maréchalerie, l’objectif premier des sortants de formation reste
l’installation et les candidats au salariat, comme les offres d’emploi, se font rares.
Face à ces nombreuses candidatures, les employeurs recrutent-ils pour autant un salarié suite à la paru-
tion de leur offre ? Même s’il y a toujours des employeurs qui ne trouvent pas le candidat adéquat
(taux
de satisfaction < 1)
, en moyenne, sur équi-ressources, 7 offres d’emploi sur 10 aboutissent à un recrute-
ment dans les 6 semaines (tous métiers confondus). Ce délai moyen de recrutement est à relativiser dans
le sens où de plus en plus d’employeurs s’y prennent à l’avance pour trouver leurs salariés ; il en est du
coup d’autant plus rallongé. Le tableau 17 reprend ces délais de recrutement par métier ainsi que la
proportion de candidats équi-ressources retenus.
46 Zoom territorial département du Finistère, Pôle emploi, mai 2016
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