

Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2016
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Filière équine et emploi
Les formations aux métiers du cheval
L’adéquation formation-emploi
Les employeurs recherchent également de la polyvalence : performance en compétition, dressage et
valorisation des jeunes chevaux, débourrage mais aussi entretien des écuries, enseignement, gestion du
personnel, permis BE, etc.
Les principales inadéquations entre le profil des candidats et la demande des employeurs sont un niveau
d’équitation insuffisant, un manque de compétences en travail de jeunes chevaux et en marketing-com-
munication et sens du commerce.
Au cours de ces deux dernières années, des nouvelles formations ont vu le jour. Elles devraient permettre
de relever le niveau équestre des candidats pour mieux répondre aux demandes des employeurs de
cavaliers de sport (dont jeunes chevaux), cependant leur coût élevé freine leur mise en œuvre.
Les tensions décrites ci-dessous concernent des métiers à faible dynamisme de recrutement. Elles sont
donc à relativiser quant au marché du travail équin
salarié
.
Maréchal–ferrant : des parcours de formation trop courts pour acquérir l’expérience
minimum nécessaire à la satisfaction des clients
En 2015, la moyenne du nombre de candidatures par offre d’emploi est de 8 candidats. Or, seules 3
offres d’emploi sur 10 aboutissent à un recrutement. En cumulant 2014 et 2015, 38% des offres d’emploi
concernent des emplois en CDI et 29% des contrats en apprentissage.
Une inadéquation entre la demande des employeurs et le profil des candidats est observée. 58% des
candidats possèdent le CAPA Maréchal-Ferrant et 20% le BEPA option maréchalerie (un candidat pou-
vant posséder les deux diplômes). Or, les temps de formation pour l’obtention de ces titres (1 à 2 ans) ne
suffisent pas à rendre autonome et fiable un jeune salarié. Le niveau d’exigence étant important aussi
bien de la part de la clientèle que des employeurs, ces derniers ne se risquent pas à embaucher un
candidat n’ayant pas suffisamment d’expérience. 4 organismes de formation, le CFA de Saint-Hilaire du
Harcouët, de Comminges, de Contamine sur Arve et de Laval proposent le CAPA Maréchal-ferrant en
3 ans, une année de plus d’expérience qui fait nettement la différence.
Aussi, ces derniers temps, l’embauche d’apprentis s’atténue pour limiter les coûts de l’entreprise et la
prise en charge de mineurs, peu mobiles, peut être un problème pour certaines d’entre elles. Cela peut
expliquer le changement de décision amenant certains employeurs à retirer leur offre d’emploi sans avoir
trouvé de salarié.
Du côté des professionnels, le secteur du Galop manque de maréchaux-ferrants spécialisés. Seuls 2 éta-
blissements, le CFA de Laval et l’école des courses de l’AFASEC à Cabriès, proposent un module d’inser-
tion professionnelle « Courses » d’une centaine d’heures.
Aujourd’hui, avec les nouvelles connaissances en biomécanique, les nouvelles technologies (imprimante
3D par exemple) et les nouvelles façons de travailler (ergonomie au travail, associations d’artisans), la
maréchalerie devrait connaître un véritable tournant. Face à ces évolutions, une formation de niveau III
ou II pourrait s’avérer nécessaire.
Cocher-meneur
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: des employeurs attentifs à la détention du CS UCA
En 2015, la moyenne du nombre de candidatures par offre d’emploi est de 13 candidats. Or, 6 offres
d’emploi sur 10 aboutissent à un recrutement.
3 formations existent à ce jour sans pour autant donner l’exclusivité de la pratique à ses détenteurs : le CS
Utilisateurs de chevaux attelés, le CS Débardage à traction animale et le CS Attelage de loisir ; les deux
dernières étant quasiment inexistantes dans le paysage des formations équines.
Le CS Utilisateurs de chevaux attelés est demandé par 60% des employeurs équi-ressources (années 2014
et 2015). Seulement en 2015, parmi les candidats aux emplois de cocher-meneur, 38% seulement sont
titulaires du CS UCA et 17% du BPJEPS (un candidat pouvant détenir les deux diplômes). Les employeurs
52 Le cocher meneur conduit un attelage et transporte des personnes, des biens ou des marchandises. Il peut aussi être débardeur.