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V

tien du matériel. Elles sont aussi

de plus en plus attentives au fait

que les candidats disposent d’un

permis : au minimum le permis

B. Mais avoir un permis C (poids

lourd) ou BE (remorque) supplé-

mentaire reste un vrai plus sur le

marché de l’emploi.

Les recruteurs sont également de

plus en plus nombreux à constater

un décalage entre leurs attentes

et l’expérience réelle des candi-

dats. Ces derniers ont parfois une

vision décalée du métier. Face à

ce « manque d’expérience », la voie

de l’apprentissage peut faciliter

l’intégration.

Existe-t-il des métiers dits

« en tension » où les em-

ployeurs connaissent des

difficultés à recruter ?

C.L. :

On constate en effet des

difficultés de recrutement sur

cer tains mét iers, tant sur le

manque de candidatures que sur

le manque de compétences. En ef-

fet, nous distinguons les métiers

dits « en tension » car l’offre d’em-

ploi reçoit moins de cinq candida-

tures (maréchal-ferrant, cavalier

de débourrage pré-entraînement,

animateur) des métiers « en ten-

sion » par manque d’adéquation

entre l’attente des employeurs et

les profils des candidats (cava-

lier d’entraînement, cavalier de

concours et groom).

Les offres salariées de maréchaux

sont difficiles à pourvoir car les

jeunes diplômés préfèrent s’ins-

taller à leur compte plutôt que de

prendre un poste de salarié dans

une entreprise de maréchalerie ou

au sein d’une écurie.

Chez les enseignants d’équitation,

il existe un important turnover.

En Languedoc-Roussillon, une

étude réalisée par l’Observatoire

métiers emploi formations filière

équine (OMEFFE) d’équi-res-

sources a estimé que sur les diplô-

més des cinq dernières années du

BPJEPS activités équestres, six

personnes sur dix travaillent en

tant qu’enseignant d’équitation

aujourd’hui (en tant que salarié

ou à leur propre compte) ; cepen-

dant, un quart d’entre eux sou-

haitent changer de métier voire

de filière dans les cinq années à

venir, soit une génération d’en-

seignants qui disparaît tous les

20 ans. Les raisons principales à

cette volonté de reconversion sont

le faible niveau de rémunération,

la conjoncture économique (diffi-

culté d’embauche des employeurs,

peu de postes disponibles à proxi-

mité des lieux de résidence) ou

encore la réalité du métier (exi-

gences physiques).

Dans le secteur des courses, les

postes de cavaliers de débourrage

et de pré-entraînement peinent à

être pourvus. Ce métier n’est pas

officiellement reconnu, il n’existe

donc que très peu de centres de

formation qui préparent à cette

activité. Il est d’ailleurs très

conseillé de se former auprès des

écoles des courses hippiques pour

y apprendre les rudiments de la