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Partie V
Conclusion : le métier de groom : une nécessaire reconnaissance ?
Conclusion :
le métier de groom :
une nécessaire
reconnaissance ?
L
e groom est, plus que jamais, omniprésent sur les terrains de compétition. La situation est claire : tant
qu’il y aura des compétitions équestres (en croissance : +10 % entre 2010 et 2016), il y aura des grooms.
Il est une figure phare des concours nationaux et internationaux, un bras droit essentiel du cavalier et sa
présence, une condition nécessaire à la bonne performance du couple cavalier-cheval. Ce métier est
aujourd’hui indispensable au bon fonctionnement de la filière sport. Pourtant, les contours de cette pro-
fession peuvent parfois manquer de clarté. Il en découle des conditions de travail difficiles et un manque
de débouché avec de perspectives professionnelles.
Les propositions qui suivent ont pour unique objectif d’ouvrir des pistes et de nourrir la réflexion sur les
améliorations possibles concernant le métier de groom.
Consolider l’offre de formation existante
Ces professionnels de l’ombre sont aujourd’hui connus du grand public qui considère leur travail et leur
investissement. La considération des professionnels du sport et l’engouement certain pour ce métier de
jeunes passionnés ont des conséquences, tendant à l’amélioration et à la professionnalisation du métier
de groom. Cela s’illustre notamment par la création de formations dont l’objectif est de former de futurs
grooms afin de répondre aux attentes des employeurs.
Renforcer l’apprentissage de ce métier grâce à des formations dédiées apparaît comme essentiel
car cette profession requiert des compétences spécifiques et les employeurs sont en attente de main
d’œuvre qualifiée. Il ne faut pas oublier que les chevaux à la charge du groom sont des chevaux de
valeur, ce qui signifie que seule une aptitude au pansage ne suffit pas. Le groom doit être capable de
détecter les anomalies liées à l’animal, mais doit aussi être capable de le préparer en amont d’une
échéance sportive ; planning du maréchal, vaccins, tonte, organisation du transport… Par ailleurs, on
demande généralement au groom d’être capable de longer le cheval et/ou d’effectuer sa détente ou
sa récupération. Plus encore, le groom doit posséder son permis poids lourd.
Ces avancées en termes d’offre de formation nécessitent d’avoir à disposition un référentiel de compé-
tences et de connaissances défini. Les équipes pédagogiques et le corps enseignant auraient donc en
leur possession ces éléments permettant de construire un ruban pédagogique réfléchi et adapté.
Ces formations ne sont pas obligatoires pour devenir groom, mais attestent de certaines compétences
recherchées par les cavaliers et d’un certain gisement d’emploi. Par ailleurs, elles permettent de faire
des stages dans des écuries, de bénéficier d’une première pré-expérience et donc de faciliter le recru-