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Groom : un métier à reconnaître ?
Les formations étrangères
En Angleterre, une formation essentiellement en apprentissage
Le groom est entendu au sens large comme étant la personne qui s’occupe des soins aux chevaux avec
ou sans travail du cheval. Il s’assimile au palefrenier soigneur en France.
Le groom intervient dans différents secteurs d’activité : concours (saut d’obstacles, dressage, complet),
chasse à courre, polo, attelage, courses et élevage. Par conséquent, il a différentes appellations suivant
le contexte dans lequel il exerce son activité, « Yard groom » (groom maison), « show groom » (groom
concours) et en fonction de ses responsabilités dans l’entreprise, « Head groom » ou « Yard supervisor »
(responsable d’écurie).
Il est possible de se former aux métiers du cheval par la voie professionnelle en alternance.
Accessible dès 16 ans, la formation par apprentissage permet de développer les compétences néces-
saires au groom pour exercer. Il existe deux niveaux d’apprentissage. Le premier niveau appelé « intermé-
diaire » («Intermediate level apprenticeship») forme les assistants grooms, cavaliers ou non cavaliers. Le
second niveau appelé « avancé » («Advanced level apprenticeship») forme les grooms. Le «Business and
Technology Education Council» («BTEC») valide le cursus en soins aux chevaux et gestion des équidés; il
équivaut au baccalauréat technologique ou professionnel français.
Il est également possible de se former directement sur le terrain. De nombreux sites dédiés à l’emploi des
grooms proposent des offres de stages; il semble nécessaire de valider les diplômes équestres délivrés par
la «British Horse Society» (BHS).
Dans ce cas, la validation des acquis de l’expérience («National Vocational Qualifications», NVQ3) per-
met de reconnaître les compétences développées en situations professionnelles.
En Belgique, une formation hippique généraliste
Le certificat de qualification d’agent qualifié des métiers du cheval (CQ6) est délivré à la suite du cursus
scolaire du troisième niveau (14-15 ans). Cette qualification atteste de compétences larges dans les
domaines du soin, de l’enseignement, de la gestion d’une écurie et du travail du cheval de compétition.
Les emplois occupés suite à cette formation sont principalement palefrenier soigneur et cavalier soi-
gneur. Une 7
ème
année (18-19 ans) complémentaire permet d’approfondir ces compétences pour deve-
nir enseignant, cavalier professionnel par exemple. Dans les dix provinces belges, de nombreux instituts
et écoles provinciaux dispensent cette formation en l’intercalant entre les parcours de formation du
deuxième degré et la 7ème de qualification.
Les formations peuvent être suivies en formation initiale («plein exercice») de la 3ème à la 7ème profes-
sionnelle, en apprentissage («centre d’éducation et de formation et d’alternance», CEFA) et tout au long
de la vie («promotion sociale»).
Il est conseillé de suivre le parcours du deuxième degré avant de suivre la formation d’agent qualifié
aux métiers du cheval. A titre indicatif, les enseignements professionnels dispensés au cours du deuxième
degré permettent de développer les savoirs et pratique autour de l’hippologie, la sellerie, la maréchale-
rie, la maintenance du matériel, l’équitation, l’élevage, le débourrage, la présentation et la didactique.
Le troisième degré met l’accent sur les travaux pratiques et rle enforcement en élevage et équitation.
En Belgique, l’accès aux professions du milieu hippique n’est pas réglementé.
Aux États-Unis, des formations impulsées par le secteur de courses
Le système d’enseignement et de formation professionnels aux États-Unis (Matthias Kreysing, 2001) est
un système assez complexe, fragmenté et relativement jeune, que l’on peut diviser en quatre branches
principales se présentant sous des formes différentes, en fonction des conditions d’apprentissage, de la
spécialisation et de l’organisation. Les principales formations proposées émanent du secteur des courses
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