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Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2017

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Filière équine et emploi

Les formations aux métiers du cheval

L’adéquation formation-emploi

Le nombre d’élevages normands baisse jusqu’en 2013, et repart à la hausse à partir de 2014 (7157 éle-

vages en 2013, 7590 en 2014

24

). Cette hausse s’explique par une augmentation du nombre d’élevages

de 5 juments ou moins alors que le nombre d’élevages de plus de 5 juments baisse. Cependant, une rela-

tive concentration de la production est observée dans les très gros élevages de plus de 10 juments, qui

ont augmenté leur volume de production

25

. Il y a donc d’une part une augmentation du nombre d’éle-

veurs qui s’installent en activité secondaire et n’embauchent pas de salariés (d’où la baisse observée du

salariat) et d’autre part, une augmentation d’emploi dans les gros élevages.

2. Un turnover chez les salariés plus faible qu’à l’échelle nationale

En 2014, le turnover

26

est de 25 % en Normandie, soit 1 salarié sur 4 de remplacé. Ce taux est élevé, mais

inférieur au taux national (28 %). Depuis 2006, le turnover a baissé de 3 points en Normandie alors qu’il

s’est stabilisé en France

27

.

Les raisons de ce turn-over élevé dans la filière équine n’ont pas fait l’objet d’enquêtes spécifiques mais

peuvent entre autres s’expliquer par :

ßß

des conditions de travail difficiles (horaires atypiques, travail physique en extérieur, précarité des

contrats…),

ßß

d’autres blocages comme les évolutions de carrière ou l’augmentation des salaires,

ßß

le travail saisonnier.

Ce phénomène engendre des difficultés pour trouver de nouveaux employés. De plus, il impacte le tra-

vail en termes de productivité : coût en temps (période de recrutement, période d’adaptation, période

de formation des nouveaux salariés).

Comme à l’échelle nationale, le turnover est plus élevé chez les femmes (29%) que chez les hommes

(22%) en lien peut-être avec leur situation plus précaire.

Les secteurs de l’Élevage et du Trot possèdent les turnovers les plus bas (28 % en 2014) tandis que les sec-

teurs des Établissements équestres et du Galop ont les taux les plus élevés (34 % et 31 %).

Aussi, même si l’effectif de salariés diminue, des nouveaux entrants arrivent sur le marché du travail. La

filière équine reste donc malgré tout attractive.

3. Une hausse du recours aux CDD depuis 2011

Le nombre de contrats total diminue depuis 2012 (-4%) : les CDI sont particulièrement touchés (-13%) alors

que les CDD augmentent (+7%). Cette tendance générale concernent les secteurs Élevage et Établis-

sements équestres. En Élevage, les professionnels confirment que ceux qui ont augmenté leur activité,

emploient plus de personnes en CDD pour faire face au pic d’activité en période de monte

28

.

Après une nette baisse de la part des CDD en 2011, cette dernière ré-augmente de 5,5 points entre

2011 et 2015 en Normandie, tous secteurs d’activité confondus, contre 3,4 points dans les autres régions.

Malgré cette hausse, la part des CDD en Normandie en 2015 reste tout de même inférieure à celle des

autres régions.

La hausse concerne tous les secteurs : Établissements équestres (+7 points), Élevage (+6,7 points) et

Trot (+3,4 points

29

)

(

Cf. figure 11

), mais, à part pour l’Elevage, le nombre de contrats et de salariés ont

baissé.

24 Ifce-SIRE.

25 15 ans d’évolutions en élevage équin, Journée de l’élevage, Ifce, janvier 2017.

26 Turn-over : (((entrant + sortant)/2)/presents)*100.

Entrant = n’étant pas présent l’année précédente uniquement.

Sortant = n’étant pas présent l’année juste après.

Présents = actif l’année en question.

27 Ifce-OMEFFE, d’après CCMSA.

28 Entretiens équi-ressources réalisés auprès d’employeurs du secteur de l’élevage, mars 2017.

29 Données MSA, 2016.