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Groom : un métier à reconnaître ?
• Sa responsabilité
Groom est un métier épanouissant pour celui qui l’exerce avec passion. Toutefois, il a de lourdes res-
ponsabilités. En effet, il est le bras droit du cavalier et, par conséquent sa responsabilité en cas d’acci-
dent peut être engagée. La cavalier et son groom sont à ce titre très proches pour pouvoir échanger
sur l’état physique et mental des chevaux.
Le groom est chargé d’un piquet de chevaux. Il doit savoir faire preuve d’attention, d’observation et
également savoir adapter son travail au comportement du cheval. Le groom est une personne capable
d’adopter une attitude calme et respectueuse envers les animaux afin d’assurer leur bien-être.
Il doit organiser de façon autonome le travail d’écurie et les déplacements des chevaux. Il faut qu’il
sache expliquer les éventuels problèmes constatés sur les équidés du point de vue de leur santé et de
leur comportement. Ainsi, le groom doit connaître le vocabulaire médical et expliquer avec précisions
aux vétérinaires les signes inquiétants qu’il a pu remarquer sur le cheval. Par cette tâche, le groom
s’apparente à l’auxiliaire vétérinaire spécialisé dans le milieu équin. Il doit être capable d’établir un
premier bilan avant de confier l’animal au spécialiste.
Il est important que le groom sache s’adapter au rythme soutenu des journées de compétition où le
départ s’effectue tôt et le retour souvent très tard. Les soins doivent être millimétrés en conséquence :
le groom doit nourrir ses chevaux à des horaires stratégiques pour que le cheval puisse manger la
ration qui lui correspond tout en étant disponible dans le travail qu’il a à effectuer. Il doit également
respecter un planning serré afin de préparer le cheval au moment opportun (ni trop tôt ni trop tard)
mais également réfléchir à quel moment le longer avant les épreuves et combien de temps le faire
afin que le cheval soit dans son état de forme optimal lors de son passage avec son cavalier.
Ajoutons à cela la nécessité de s’adapter aux exigences et aux habitudes du cavalier. Le groom
adaptera son travail selon les exigences de son cavalier et des habitudes de l’écurie. Le cavalier peut
avoir besoin d’un temps variable de préparation avant de se mettre à cheval. Il peut également avoir
certaines habitudes que le groom doit conserver : par exemple donner une récompense au cheval
immédiatement après l’effort. Le groom doit donc faire preuve d’une adaptabilité hors pair afin de
convenir au mieux aux besoins de l’équidé tout en respectant les exigences du cavalier.
Les salariés sont responsabilisés dans l’exercice de leurs activités au quotidien. Le degré de spéciali-
sation dépend avant tout de la taille de l’entreprise. Le groom intervient dans le cadre d’une équipe
pluridisciplinaire (vétérinaire, maréchal, nutritionniste…) à la fois de manière autonome et en collabo-
ration, dans le respect des règles de sécurité et sanitaires.
Enfin, le groom subit une importante pression en termes de gestion du temps. Il doit faire en sorte que
tout soit prêt au bon moment : les chevaux doivent être préparés au moment exact où le cavalier en
a besoin. Aucun retard ne peut être toléré car tout délai non respecté entraîne une désorganisation
notable notamment dans le sport de haut niveau qui pourrait nuire à la réalisation de la performance.
Le degré de responsabilité doit être mis en rapport avec le degré d’autonomie du groom. Un groom
maison travaillera rarement seul. Le responsable d’écurie ou le cavalier maison pourra l’aider en cas
de besoin. Ses responsabilités sont alors moindres car il n’est pas amené à prendre de décision seul.
En revanche, dès lors qu’un groom déplace les chevaux sur un terrain de concours pour son cavalier,
sa responsabilité évolue car il voyage seul avec du matériel onéreux et des chevaux à forte valeur. Il
se retrouve donc seul avec les chevaux sur la route et sur le terrain de concours à gérer les imprévus
en attendant l’arrivée du cavalier.