

45
Partie 4
Conclusion
Conclusion
L
’envie de rejoindre un univers de passionnés, de travailler en extérieur, d’être au contact avec l’ani-
mal, avoir besoin d’un retour aux sources ou encore le manque d’épanouissement dans son travail,
nombreuses sont les raisons qui amènent certaines personnes à réfléchir sur une nouvelle trajectoire pro-
fessionnelle. Ils sont de plus en plus nombreux à tenter l’expérience de travailler avec les chevaux.
Pour autant, le lien avec l’animal avant la reconversion déterminera en grande partie la réussite ou non
de ce changement professionnel. En déterminant différents types de profils de reconvertis, on s’aper-
çoit que certains sont plus à même de travailler avec les chevaux du fait de leur ténacité et de leur
connaissance de la filière et de ses acteurs. Qu’ils souhaitent être salariés ou indépendants, les reconver-
tis passent par un processus long et délicat les obligeant à peser le pour et le contre de cette décision
en tenant compte de leur entourage et de la réalité économique de leur nouveau choix professionnel.
Avec des profils encore perçus comme inhabituels, les reconvertis doivent convaincre les employeurs
de leur motivation et de leur réel désir de s’intégrer dans cette branche professionnelle. Les recruteurs
ne sont d’ailleurs pas unanimes quant à l’insertion durable de ce type de travailleurs. Souvent inquiets
des limites physiques des personnes en reconversion, les employeurs s’interrogent sur la faisabilité de ces
projets et sur leurs capacités à travailler avec les chevaux de manière professionnelle et non plus comme
des amateurs. Quant aux employeurs séduits par ces profils, ils apprécient l’investissement, la motivation,
et le recul de ces travailleurs capables d’apporter de nouveaux savoirs.
Si la plupart des métiers que souhaitent exercer les reconvertis ne nécessitent pas de diplôme, le pas-
sage par la formation semble être apprécié. A travers cette étape, ils confirment leur projet, acquièrent
des savoirs, créent un réseau professionnel et réalisent des stages. Plus qu’une certification, c’est une
légitimité que cherchent les reconvertis au moment de la formation. L’offre de formation doit toutefois
s’adapter à ce public, notamment par l’individualisation des parcours, l’accès aux financements, les
modules à réaliser à distance et des temps de formations plus longs pour plus d’expérience pratique.
Les reconvertis sont très souvent appréciés par les formateurs, qui louent leur soif de savoir, leur grande
motivation, leur disponibilité et le recul qu’ils apportent au reste des apprenants.
Alors que des employeurs nous font remonter leur besoin en personnel et les difficultés qui en découlent,
ne pourrions-nous pas imaginer la reconversion comme un réservoir potentiel de main-d’œuvre ? Ces
reconvertis ne permettront-ils pas de professionnaliser davantage les métiers de la filière grâce à des
apports et des idées nouvelles ?