39 / 50
38
La reconversion professionnelle volontaire vers les métiers de la filière équine
La communication entre les membres de l’équipe est par conséquent très importante dans ce type
de métier. De plus, elle permet à la personne en reconversion d’apprendre plus rapidement. Certains
employeurs proposent d’attribuer un tuteur au reconverti.
« De toute façon, il faut un tuteur. Quelqu’un qui est en reconversion il faut faire du tutorat, c’est
évident. C’est la condition de réussite. Et, j’ajouterais un tuteur bienveillant. Il faut qu’il accepte les
erreurs, qu’il soit tolérant et qu’il comprenne pourquoi on lui a confié la personne en reconversion et
pourquoi on l’a pris. »
« Être en double c’est indispensable au début (…) Je crois beaucoup dans le mimétisme »
Il faut donc que l’équipe soit prête à recevoir une personne en reconversion pour que ce soit une réussite.
Les employeurs interrogés ont aussi souhaité exprimer leur souci d’efficacité pour leur structure et l’enjeu
que représente l’embauche d’une personne en reconversion. Tout d’abord, l’enjeu qui se dégage clai-
rement est celui de la rentabilité et de la responsabilité :
« Quand on embauche quelqu’un on va regarder combien cela va coûter, on n’est pas là
pour faire n’importe quoi. C’est une charge, il faut la supporter ».
« Je pars du principe qu’à partir du moment où je fais payer les gens, il faut une rigueur. Si
on n’a pas une rigueur de tous les instants c’est pas la peine. Moi je joue ma chemise, je
joue la confiance des clients donc je ne peux pas me permettre de me louper. »
« Les reconvertis qui sont embauchés dans une structure équestre et qui sont dans la phase
d’apprentissage ne se rendent pas compte qu’ils apprennent sur l’argent des autres.
C’est-à-dire que s’ils blessent un cheval, ce n’est pas le leur ».
Ce qu’il faut retenir du recrutement d’un reconverti
ß
ß
Plus des trois quarts des employeurs de la filière équine sont prêts à recruter une personne
issue de la reconversion si elle remplit les conditions d’embauche.
ß
ß
70% des employeurs estiment qu’il est préférable pour un reconverti de se former avant
d’intégrer la filière équine.
ß
ß
Plus de la moitié des employeurs jugent primordiales les compétences acquises sur les
postes précédents et la qualité de leur formation hors cheval.
ß
ß
Au regard des employeurs, les principaux atouts des reconvertis sont : la motivation, l’ex-
périence, le «regard neuf» sur le métier et l’adaptabilité face aux changements.
ß
ß
En revanche, les reconvertis peuvent être considérés comme des rêveurs, les employeurs
redoutent de les embaucher et de les former puis qu’ils abandonnent.
ß
ß
Les reconvertis sont positionnés en priorité sur des postes d’entretien des infrastructures et
de soins aux chevaux avant d’évoluer.
ß
ß
Trois dispositifs existent pour aider les personnes en reconversion : La Validation des Acquis
et des Expériences, le Bilan de Compétences et la Période de Mise en Situation en Milieu
Professionnel.