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La reconversion professionnelle volontaire vers les métiers de la filière équine
Le profil des reconvertis intéresse très souvent des centres équestres en recherche de personne apte
à encadrer du public et notamment les enfants. En revanche, les domaines des courses et du sport
sont moins ouverts au profil des reconvertis car l’apprentissage de l’équitation reste un véritable frein
à l’embauche.
L’insertion
Selon son statut, la personne en reconversion se verra proposer différentes opportunités. De la formation
courte à la période d’immersion en passant par le bilan de compétences, des dispositifs d’insertion après
une reconversion existent. Entre autres, Pôle emploi s’engage à aider et accompagner les personnes en
démarche de reconversion.
Des dispositifs adaptés à la filière équine
Il existe des aides à la formation mais elles ne sont pas toujours adaptées aux reconversions profession-
nelles de longue durée. De plus, chacun de ces dispositifs a, en outre, ses propres critères d’admission. Il
ne sera pas question ici de lister l’ensemble des aides mais de voir en quoi certains dispositifs sont tout à
fait adaptés à la filière équine.
A ce titre, nous recensons la Validation des Acquis et des Expériences (VAE) qui permet d’obtenir
une qualification professionnelle sur la base de son expérience salariée ou non, professionnelle ou
bénévole. Elle permet, sans suivre de formation, de transformer ses savoir-faire et ses compétences en
diplôme. Ce dispositif est particulièrement intéressant pour les reconversions vers la filière équine dans
le sens où la part des activités bénévoles et extra-professionnelles y est prépondérante. Nous l’avons
précédemment souligné, les personnes désireuses d’intégrer la filière équine s’occupent de chevaux
sur leur temps personnel et disposent souvent de connaissances et d’expériences bénévoles. La VAE
est un moyen pour eux de valider tout ou partie d’un « diplôme cheval », bien qu’il soit recommandé
d’intégrer une formation même courte pour faire la différence entre l’activité équestre de loisir et le
travail professionnel du cheval.
Le bilan de compétences est un dispositif permettant d’identifier les connaissances, le savoir-être et le
savoir-faire. Il donne des pistes pour construire sa trajectoire professionnelle. Ce dispositif offre une meil-
leure connaissance de soi et une meilleure connaissance de l’environnement et des possibilités pro-
fessionnelles. L’étendue des métiers équins est telle que les professionnels doivent être polyvalents et
adaptables. Si bien qu’un reconverti peut toujours se prévaloir d’une compétence qu’il pourra mettre
en application au sein d’une écurie. Connaître ses compétences permet de cerner ses points forts et les
lacunes qu’il faudra combler.
Les bilans decompétenceet les contrats aidés, sont respectivement estimés nécessaires par les employeurs
à 19% et 21%. Le temps que passera l’employeur à former le reconverti pour le rendre autonome et opé-
rationnel est un temps « perdu » puisqu’il ne permet pas un gain financier direct. Les employeurs consi-
dèrent que, durant ce temps de formation, le salarié coûte de l’argent à l’écurie. Les contrats aidés sont
appréciés car ils compensent la perte engendrée durant la formation du nouveau salarié.
Depuis la loi du 5 mars 2014, il est possible de réaliser une « immersion professionnelle en entreprise ». Ce
dispositif, Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel (PMSMP), permet de découvrir un métier,
confirmer un projet professionnel ou initier un parcours d’embauche. Comme nous l’avons évoqué la
frontière entre l’amateurisme et le professionnalisme est parfois mince. Dans la filière, ce dispositif est le
moyen pour une personne en reconversion de se rendre compte de la réalité du travail et de vérifier sa
compatibilité avec son nouveau projet.
Nous l’avons compris les métiers en lien direct avec le cheval nécessitent des connaissances théoriques
mais surtout pratiques s’acquérant sur le terrain. De plus, la part de rêve dans ces métiers-passion est forte
et entraîne parfois la désillusion pouvant mener à l’abandon de l’exercice professionnel.
C’est pour ces deux raisons que plus de 50% des employeurs ayant répondu à notre questionnaire se
sont montrés favorables au dispositif PMSMP. Les employeurs veulent « revenir à des formations longues