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Partie 3

Recrutement et insertion

La formation des reconvertis

Nous l’avons vu, les employeurs de la filière équine vont, pour les postes terrain, privilégier l’expérience au

diplôme. Qu’en est-il pour les personnes en reconversion  ? Doivent-elles toutes passer par une formation

en lien avec le métier choisi  ? Sur ce sujet, deux types de discours s’opposent : ceux qui favorisent l’ap-

prentissage à travers les établissements de formation et ceux qui considèrent qu’une bonne expérience

vaut une formation et privilégient l’apprentissage directement sur le terrain.

70% des employeurs de notre questionnaire estiment qu’une personne en reconversion doit au préalable

se former avant d’intégrer une structure équine. La formation semble être un atout rassurant pour les

employeurs qui voient dans cette démarche la volonté de la personne d’intégrer cette nouvelle branche

professionnelle. Ainsi, la formation est pour eux une façon de montrer la réalité des métiers du cheval et

ce qui la différencie de la pratique pour le loisir. La formation est aussi le moyen de concrétiser un projet

et de créer une première expérience professionnelle dans la filière (stage, contrat de professionnalisa-

tion). Souvent débordés, les employeurs n’ont pas le temps de former. Ils recherchent des personnes

autonomes et opérationnelles très rapidement. Le recours à la formation permet de « gagner du temps »,

évitant à l’employeur de revenir sur la théorie et la sécurité. La formation est une base à acquérir avant

de se perfectionner sur le terrain.

Pour le tiers des employeurs préférant l’apprentissage terrain à la formation, le cheval est une question

de « feeling ». Cette sensation ne s’apprend pas, elle se développe au contact du cheval. Les métiers

en lien avec le cheval sont instinctifs et demandent aux professionnels d’être réactifs et parfois créatifs.

Pour cette catégorie d’employeur, les écoles ne semblent pas être en mesure de fournir ce type d’ap-

prentissage.

Ces chiffres sont toutefois à nuancer puisque les employeurs indiquent en majorité que la formation est

préférable mais pas indispensable. Si la formation facilite l’acquisition de théorie et d’une première expé-

rience professionnelle, qu’en est-il de l’insertion ?

Les métiers proposés par les employeurs aux reconvertis

Les employeurs s’accordent à positionner les personnes en reconversion dans un premier temps sur des

postes d’entretien des infrastructures et de soins des chevaux. Vus comme une porte d’entrée dans la

filière, les métiers d’agent d’entretien et de palefrenier sont formateurs et ne nécessitent pas de niveau

équestre. Un employeur d’un haras de pur-sangs nous confie qu’il les « recrute comme agent d’entretien

et quand on voit qu’ils sont intéressés par les chevaux…ils commencent par aider les autres et petit à petit

on leur donne de plus en plus de choses à faire. »

Figure 7 : Les métiers proposés par les employeurs aux reconvertis

0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 %

Poste de soins (ASV)

Sellerie

Poste de responsable

d’écurie

Sport

Courses

Élevage

Loisir (animateur,

moniteur, ATE)

Entretien (agent agricole,

palefrenier)

0,22 %

1,31 %

7,00 %

8,10 %

11,16 %

16,85 %

22,98 %

32,39 %