

Emploi, métiers et formations dans la filière équine – 2017
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Filière équine et emploi
Les formations aux métiers du cheval
L’adéquation formation-emploi
3. Des emplois moins précaires comparés aux autres régions
En 2015, les contrats à durée déterminée (CDD) sont de 4 points moins nombreux en Normandie
(2960/5835) que dans les autres régions (15116/27518). Là encore, l’explication relève de l’ancrage de
l’élevage équin sur le territoire : 46% des contrats sont des CDD contre 57 % dans les autres régions. Cette
différence peut s’expliquer par la taille des élevages : la Normandie possède le plus grand nombre d’éle-
vages de plus de 5 juments (6 % des élevages équins normands
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). Le nombre d’emplois permanents est
par conséquent plus important que dans les autres régions. En élevage, les CDD et temps partiels sont
principalement utilisés pour faire face au surcroît d’activité saisonnière pendant la période de reproduc-
tion de février à juin (poulinage…).
Des disparités existent entre secteurs comme à l’échelle nationale : en Galop, 7 contrats sur 10 sont des
contrats à durée indéterminée (CDI) contre 4 sur 10 en Établissements équestres (
Cf. figure 2
).
Figure 2 : répartition des salariés normands cotisant à la MSA en 2015
par type de contrat (en %)
Étab. équestres Élevage
Trot
Galop
Total
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
63%
46%
44%
34%
51%
37%
54%
56%
66%
49%
CDI
CDD
Étab. équestres Élevage
Trot
Galop
Total
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
63%
57%
46%
30%
55%
37%
43%
54%
70%
45%
CDI
CDD
Normandie
Autres régions
Source : IFCE-OMEFFE, d’après CCMSA
Si le CDD est principalement utilisé pour faire face aux pointes d’activité ou aux activités saisonnières, il l’est
aussi pour remplacer des salariés absents et sert également de période d’essai préalable à une embauche
en CDI, d’autant plus que la population salariée est jeune dans la filière. C’est la polyvalence de ce type
de contrat qui semble intéresser les entreprises en particulier celles du secteur Établissements équestres,
soumises à de nombreuses activités saisonnières (randonnées équestres estivales, saison de compétition
printanière, …). Le recours aux CDD ne constitue donc pas seulement un indicateur de précarité d’une
partie de la population mais une véritable pratique de gestion de la main-d’œuvre des entreprises.
Les employeurs du secteur des Courses hippiques sont moins réticents à recourir aux CDI. La volonté de
fidéliser leurs salariés explique en partie cette tendance.
17 Ifce-SIRE, donnée 2015