

XIX
Avec son « crack » Cirrus des Aigles,
Corine Barande Barbe, propriétaire
de l’écurie éponyme située à Gou-
vieux (Oise), a gagné de nombreuses
courses prestigieuses au galop en plat
comme le Grand prix de Deauville.
La propriétaire, qui possède une li-
cence d’entraîneur public depuis 1991
– elle était précurseur, à l’époque –, a
également remporté d’autres grandes
courses en France et à l’étranger.
« J’ai souvent eu la chance d’avoir
des champions »,
s’enthousiasme Co-
rine Barande Barbe.
Aujourd’hui, elle entraîne une ving-
taine de chevaux de course dans son
écurie : elle est propriétaire de cer-
tains, les autres appartiennent à des
clients.
« On les nourrit, on les pré-
pare avec des exercices différents
tous les matins, on les monte,
ex-
plique l’entraîneur.
Les jeunes chevaux arrivent à 18-24 mois au sein de l’écurie. On les débourre, on leur apprend le métier.
Ils ne courent pas avant deux, voire trois ans. En moyenne, ils courent sept à huit fois par an. »
Généralement, ils courent
jusqu’à neuf ou dix ans sur les hippodromes. Si certains chevaux ne montrent pas de talent ou tout du moins de bonnes capa-
cités pour les courses au galop en plat, elle les redirige vers d’autres disciplines.
Au quotidien, Corine Barande Barbe est épaulée par une équipe de sept personnes.
Elle travaille également avec des jockeys, mais qui sont souvent en free-lance. L’entraîneur attend de ses salariés qu’ils soient
très attentifs au bien-être des animaux, aux gênes qui peuvent être « limitantes » pour la compétition. Actuellement, elle em-
ploie plusieurs jeunes.
« Nous avons quelques apprentis que nous embaucherons par la suite. C’est un métier où il n’y a pas
de chômeurs ! »,
souligne l’entraîneur.
Un équipementier à l’écoute de ses clients
Entraîner des champions
Dans la filière équine, TecRail est un équipementier. L’entre-
prise, basée près de Compiègne, conçoit et commercialise des
produits destinés aux secteurs des courses hippiques et des
sports équestres, plus particulièrement des clôtures en PVC et
des obstacles. La fabrication des produits est réalisée par un
sous-traitant. TecRail a été créée en 2006 par Jean-Philippe
Boisgontier. Ingénieur agricole de formation, il a des connais-
sances dans le domaine de l’industrialisation mais aussi dans
les courses hippiques.
« Je suis né dans la filière équine: mon
père est jockey et entraîneur. J’ai également une licence de
gentleman-rider
1
. Je côtoie lemétier des courses depuis long-
temps »
, indique le gérant, qui occupe une fonction commer-
ciale au sein de sa société, où il emploie par ailleurs une res-
ponsable administrative et un chef de projet marketing.
« Dans notre secteur d’activité, il faut balayer la filière dans
le sens large, ne pas négliger des maillons de la chaîne, avoir
des connaissances sur l’entraînement, les cavaliers… »,
pré-
cise Jean-Philippe Boisgontier.
À l’écoute de ses clients (dirigeants d’hippodromes, de centres
équestres, etc.), il doit répondre à différentes demandes liées
notamment à la sécurité des installations, à leur maintenance.
Aujourd’hui, même si le gérant explique que le secteur n’est
pas normé comme dans d’autres sports, il se professionnalise:
« Les gens prennent conscience de la qualité. Si le milieu des
courses est en avance, le secteur du sport équestre y est de
plus en plus sensible. »
Depuis peu, l’entreprise a ainsi diversifié sa gamme de pro-
duits vers ce secteur. Elle souhaite aussi continuer à se déve-
lopper à l’export.
(1) Amateurmontant en courses
Corine Barande Barbe avec son cheval Garlingari.
TecRail
Écurie Corine Barande Barbe
CorineBarandeBarbe
TecRail