

Dans son écurie située à Bonchamp-lès-Laval (Mayenne), Marie-Annick Sassier-Dreux
élève des chevaux de course trotteurs.
« L’élevage a été créé par mon père il y a 60 ans.
Il a laissé de belles origines »,
explique l’éleveuse. Aujourd’hui, elle est propriétaire
d’une vingtaine de poulinières qui donnent naissance chaque année à 16 ou 17 poulains.
« Actuellement, j’en vends deux ou trois par an, mais à l’avenir ça sera plus car je vais
ralentir l’activité d’entraînement »,
indique la gérante. En effet, à bientôt 60 ans, l’éle-
veuse-entraîneuse – également ex-jockey – va laisser son fils gérer l’entraînement via sa
propre structure. Elle va continuer toutefois à essayer de faire naître les futurs « cracks »
de demain.
« Nous croisons en connaissant les origines et les aptitudes des chevaux,
explique l’éleveuse.
Mais rien n’est acquis. Il y a beaucoup de rêve, d’intuition. Il faut
aussi une logique dans la façon de faire. »
Si son métier lui a apporté des
« joies énormes »
, comme la victoire du Prix d’Amérique,
elle explique en revanche qu’avoir un bon mental est essentiel:
« Tous les jours, un pépin
peut arriver. C’est un stress quotidien. »
Ces accidents peuvent survenir lors des entraîne-
ments, des courses mais aussi à la naissance des poulains.
« Il faut beaucoup de surveil-
lance. L’intérêt est de travailler avec quelqu’un de confiance »
, explique Marie-Annick
Sassier-Dreux, qui emploie deux salariés, dont un responsable d’élevage de 30 ans d’ex-
périence. Lorsqu’elle accueille des apprentis dans son écurie, elle leur explique d’ailleurs
que les trois qualités à avoir pour faire cemétier sont le courage, lamodestie et la patience.
XX
Une cavalerie d’une centaine de chevaux et poneys
Élever des trotteurs avec de belles origines
Le domaine de Laizé, situé en Saône-et-Loire, est un centre
équestre géré par trois frères et sœur, qui s’étend sur 25 hectares.
« Nous avons une importante cavalerie d’une centaine de poneys
et de chevaux très polyvalents »,
indiqueMarion Duterte, une des
trois gérantes. Le centre accueille des enfants et des adultes lors
des cours, mais aussi à l’occasion de nombreux séjours de classes
de découverte et de stages d’équitation pendant les vacances sco-
laires.
« On peut accueillir jusqu’à 60 enfants en colonie »
, in-
dique la gérante.
Plusieurs disciplines sont proposées. En équitation de loisirs, les
élèves peuvent notamment pratiquer de la voltige de cirque et par-
ticiper à des spectacles équestres. Pour ceux qui souhaitent faire de
la compétition, le saut d’obstacles et particulièrement le concours
complet d’équitation (CCE) – avec des épreuves de dressage, de
cross et de saut d’obstacles – sont enseignés.
« Nous avons huit
cavaliers poneys qui vont jusqu’aux championnats de France »,
se réjouit Marion Duterte.
Toute l’année, les trois gérants emploient six salariés, dont quatre
moniteurs permanents qui ont un brevet professionnel de la jeu-
nesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) – ou un di-
plôme équivalent. Des apprentis en BPJEPS intègrent par ailleurs
l’équipe. Lors des vacances scolaires, deux animateurs sont re-
crutés. Ils ont généralement un brevet d’aptitude aux fonctions
d’animateur (Bafa) avec un approfondissement comme « anima-
teur poneys ». Toutefois, leur recrutement n’est pas toujours fa-
cile.
« Il faut des personnes qui aiment s’occuper des enfants et
qui soient patientes »,
souligne Marion Duterte.
Écurie Sassier-Dreux
Domaine équestre de Laizé
DomainedeLaizé
Cours au domaine équestre de Laizé.
Marie-Annick Sassier-Dreux avec sa jument
Italica Gede.
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Cahier expert filière équine