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Partie 2
Profil des personnes en reconversion
La reconversion professionnelle volontaire soudaine
Cette catégorie se compose d’individus ayant connu le cheval (ou l’équitation) plus jeune mais n’ayant
pas poursuivi leur passion pour diverses raisons : professionnelles, financières, familiales, géographiques…
A un moment précis, ces personnes vivent un événement (évènement sportif, rencontre, maladie, départ
des enfants…) faisant ressurgir leur attrait pour les chevaux. Soudainement, elles veulent se rapprocher
de l’animal et éventuellement travailler à ses côtés. La vocation contrée semble prendre tout son sens
pour cette catégorie de reconvertis. Enfant, ces personnes voulaient travailler auprès des chevaux mais
ont été contraintes de quitter la filière. Les étapes de la vie les ont éloignées de leur passion et orientées
vers des métiers ne correspondant pas à leurs aspirations initiales.
Pour ce type de reconvertis, le cheval renvoie à des rêves d’enfant et rappelle des moments agréables.
Le cheval devient un idéal de vie et le reconverti réfléchit à ses conditions de travail, ses missions…. En
effet, le jour où la passion renaît chez la personne, elle ne trouve plus de sens à son travail. Son activité
professionnelle apparaît soudainement en décalage avec ses attentes. Dans ce profil, on pourrait ima-
giner que la personne repense son parcours et ne voit qu’une solution pour se sentir mieux : allier travail
et passion.
Dans cette catégorie, les projets d’installation sont plus fréquents et la liberté au travail semble primer sur
l’apprentissage des rouages du métier pour l’exercer au mieux. Le ras-le-bol professionnel conjugué à la
réapparition de la passion rend la reconversion obsessionnelle. Subitement, l’individu ne pense qu’aux
chevaux. Leur souffrance au travail étant souvent associée à leur situation de salarié, ils ne s’imaginent
donc plus sous ce statut. Finalement, c’est le plaisir et la liberté au travail qui deviennent prioritaires. Le
cheval est un moyen de parvenir à une situation professionnelle plus conforme à leur désir.
Souvent moins en phase avec la réalité du travail au contact des chevaux, ils n’ont souvent pas une idée
claire du futur métier. La prise d’informations est longue et les invite à peser le pour et le contre. Une fois
conscient des difficultés des métiers en lien avec le cheval, l’individu s’interroge sur la faisabilité de son
projet mais surtout s’interroge sur la place du cheval dans sa vie. En effet, ce type de profil reconsidère
au moment de la réflexion s’il exerce son activité équestre pour le plaisir ou professionnellement.
Le fait que la personne décide subitement de travailler auprès des chevaux définit la reconversion profes-
sionnelle volontaire soudaine vers la filière équine. En revanche, la réflexion est plus longue et la mesure
du risque est fondamentale dans la décision finale. Dans cette catégorie, une personne ne sera pas
prête à tout abandonner de son ancienne vie pour vivre pleinement sa passion. Parfois, le manque de
rationalité du projet prendra le dessus et le cheval sera relégué au loisir.
La reconversion professionnelle volontaire découverte
La dernière catégorie de reconvertis est celle des personnes n’ayant, pas de véritable passion pour les
chevaux mais une attirance voire une curiosité envers l’animal. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les
personnes de cette catégorie n’ont pas exprimé d’attirance professionnelle dans leur enfance. L’orien-
tation s’est faite selon les opportunités proposées et débouche souvent sur un sentiment de non maîtrise
du parcours professionnel. Choisir de travailler avec les chevaux, c’est choisir pour la première fois un
métier qui les attire.
Les personnes de cette catégorie ont pour point commun de vouer un « amour commun à tous les ani-
maux ». Quand elles décident à un moment de se reconvertir, c’est dans le but de découvrir un nouvel
univers en lien avec ce qui les intéresse. Nous pouvons supposer que l’activité économique générée
par la filière équine est pour elles un moyen de travailler avec un animal tout en gagnant sa vie. Ces
personnes seraient tout aussi capables de s’investir dans un projet avec un autre animal si ce dernier leur
permettait une rémunération.
Cette catégorie semble être éloignée de la réalité du terrain et des obligations liées au travail avec le
cheval. Souvent désireuses de s’installer et de créer un projet multiple (gîte rural par exemple), ces per-
sonnes voient le monde du cheval comme comme une occasion de vivre autrement. Le cheval les rap-
proche du milieu rural et d’activités en lien avec la terre. Pour eux, l’objectif est de s’éloigner d’un climat
de travail qui ne leur convient plus. Souvent soutenus et accompagnés par leur entourage, les reconvertis
de cette catégorie ont besoin de ce soutien pour débuter leur projet. Sans cet accompagnement, la
reconversion ne semble pas aboutir.